Vous êtes ici
Kylesa + Rosetta + Fight Amp 24/01/11 live @ Il Motore, Montréal
Dans la vie il y a une première fois à toute chose. Bien évidemment, certains événements restent beaucoup plus marquants que d'autres. C'est exactement ce qui s'est passé lundi dernier au Il Motore, puisque c'était le premier passage de Rosetta à Montréal et aussi ma première fois avec Kylesa en guise de tête d'affiche. J'avais eu la chance de capter la sublime tournée avec Intronaut et Mastodon il y a deux ans, dans le cadre de la promotion de Static Tensions, mais j'étais plutôt curieux de les voir en petite salle...
J'attendais ce concert avec une impatience que je n'avais pas eu depuis trop longtemps. Malheureusement, mon emploi ne me permit pas de voir les deux premières formations de cette soirée, soit Bludgeoned et Fight Amp… Heureusement, la chance a tourné puisque Rosetta commençait à prendre place lorsque je suis arrivé sur les lieux. Manquer les premières notes de leur prestation m'aurait dramatiquement détruit le moral.
Malgré ma présence, je dois dire que le contexte dans lequel Rosetta jouait m’a déçu dès le premier morceau. La salle était bondée et je n'y voyais pratiquement rien puisque la scène était très basse. Le jeu de lumière était… (Attendez, mais de quels jeux de lumière est-ce que je parle?)… Mais par-dessus tout, ce qui me dérangeait le plus c'était de ne pas avoir eu le temps de me plonger dans l'ambiance du concert afin de bien capter toute l'énergie de leur musique. J'avais à peine eu le temps de prendre une gorgée de ma bière que la première pièce se terminait déjà.
Du moins, le son tenait bien la route d'où j'étais placé et le chant de Mike Armine avait toujours cette faculté de me glacer le sang. Sa présence sur scène était toute aussi terrifiante, je n'ai vraiment rien à redire au niveau de l'intensité fournie par Rosetta en cette trop froide soirée québécoise. C'était envoutant, un véritable mur de son que je qualifierais presque de trop massif. C'était un énorme bloc de douceur et de violence simultanés qui aurait peut-être eu intérêt à être plus diffus par moment. Ce n'est qu'après quelques pièces que j'ai enfin pu m'immerger dans leur sonorité, et bizarrement c'est quand je fermais les yeux que je vivais le plus d'émotions. Alors si vous êtes victime du même problème de salle de concert, essayez de faire la même chose, cela pourrait vous être profitable!
Après seulement 45 minutes, tout se terminait déjà pour Rosetta. Ce fut beaucoup trop court et le choix des morceaux laissait plutôt à désirer, disons que je suis un fan des plus vieux albums du groupe. Je laissais donc à Kylesa le bonheur de sauver ma soirée! J'étais bien anxieux, croyez-moi, quand vous voyez les deux batteries en plus des deux autres ensembles de percussions, votre cerveau s'énerve facilement! Tel Neurosis, nous avons eu droit à des segments de percussions à trois et même quatre musiciens. Dès le premier morceau, nous en avons eu pour notre argent avec l'excellente Hollow Severer. Il faut aussi dire que le prix du billet était ridicule, seulement 8$. Rosetta pouvait bien se plaindre de ne pas avoir d'argent et de logement où passer la nuit.
Ce n'est certainement pas moi qui me plaindrais du coût du billet, puisque c'était l'occasion parfaite d'investir l'équivalence en marchandise! Malheureusement, les chandails de Kylesa étaient toujours aussi laids, alors j'y suis allé pour un de Rosetta et l’affiche de la tournée. Revenons à notre sujet principal, le concert! Je dois dire que l'ambiance était beaucoup plus agréable que celle du groupe précédent puisque des lumières psychédéliques représentant les motifs du dernier album virevoltaient de tous les côtés au Il Motore. La présence de Laura était toujours aussi agréable à voir et entendre, malgré quelques écarts de chant comme toujours… (Mais entre vous et moi, on s’en fiche. C'est une fille et elle fait du sludge!) Ma seule déception capillaire était celle de Philip Cope, qui pour une sombre raison n'avait plus sa tignasse légendaire et ressemblait plutôt à un "Emo kid" qu'à lui-même. Cela ne changeait rien à son jeu de guitare foudroyant et à sa voix toujours aussi particulière et entrainante. Je devrai sans doute cesser de parler de l'apparence physique dans mes chroniques, mais j'y prends plaisir. Alors, je suis désolé chers lecteurs, mais il faut vivre avec ce détail louche.
Au final, je dois dire que la prestation de Kylesa fut bien divertissante, mais la setlist était un peu douteuse par moment. Elle était trop axée sur les deux derniers albums et le choix des vieux morceaux était étrange, voire même médiocre. De plus, l'utilisation du chant un peu plus psyché que l'ont retrouve sur le dernier disque ne m’a définitivement pas plu d'avantage en version "live". Je trouve cet album très inégal alors le concert a souffert du même problème, mais il n'y a jamais eu de longueur puisque c'est pratiquement impossible avec Kylesa. Tout cela repose sur un jugement bien personnel, mais entre vous et moi qui n'aurait pas voulu entendre des classiques comme Where The Horizon Unfolds ou encore In Memory! Ce sera pour une prochaine fois, j'espère que le groupe mettra moins de temps avant de repasser par ici et surtout que cette fois la salle sera adéquate pour bien profiter de la prestation.
Kylesa Setlist
- Hollow Severer
- Unknown Awareness
- Running Red
- Crowded Road
- Tired Climb
- Forsaken
- Distance Closing In
- Bottom Line
- Descend Within
- Don't Look Back
- Only One
- Said And Done
- Scapegoat
- Set the Controls For The Heart Of The Sun (Pink floyd)
Chroniqueur montréalais pour Pelecanus depuis juin 2010 ayant participé à l'organisation de concerts ainsi qu'au défunt projet de webradio. |
À lire également
Retour sur |
Actualités |
Entrevue |
Retour sur |
Documentaire |
Retour sur |
Ajouter un commentaire