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Grosse colère et crèmes glacées : 7 albums hardcore pour passer l'été

Portrait de baktelraalis
Grosse colère et crèmes glacées : 7 albums hardcore pour passer l'été

C'est l'été et il fait chaud, trop chaud. Les touristes se baladent en claquettes et autres déguisements estivaux de mise en piaffant des sandwichs industriels trop chers et sans saveur. Le sable s'immisce partout, jusque dans nos flux Twitter, Facebook ou Instagram alors qu'on est enfermés dans un open space à la fraicheur artificielle, bercés aux sons mécaniques des claviers premiers prix certainement produits par des gens qui n'ont même pas l'âge de boire leur première mousse. DÉCOMPRESSE. Voici 7 albums pour lâcher la pression et repousser au moins de quelques mois ton premier ulcère. Fuuuuuu.

KEN Mode – Success (Season of Mist)

Le cru 2015 des Canadiens de KEN Mode propose quelques prises de risque foutrement intéressantes. Primo exit le type de chant growlé habituel, sur Success, Jesse Matthewson s'embarque dans un chant beaucoup plus orientés vers quelque chose à la Big Black, beaucoup plus parlé que chanté. Ce n'est d'ailleurs pas totalement un hasard car l'album a été enregistré dans les studios de… Steve Albini. Puis secundo le son. Celui-ci est complètement remodelé par la patte du sus-nommé. Plus épuré surtout, moins de couches de guitares distorsionnées ce qui pousse les paroles de Jesse à être beaucoup compréhensibles, se posant souvent sur une base rythmique grassouillette et faisant resurgir tout l'engagement et la noirceur du groupe dans ses propos : "What is the last thing you've done that matters?".

"What is the last thing you've done that matters?"

 

The Armed – Untitled (No Rest Until Ruin)

Opérant depuis 2009, The Armed, originaire de Détroit m'a sauté à la jugulaire avec son nouvel album chroniqué récemment en ces murs. Flirtant avec quelque chose de mathcore, le groupe, se positionant entre Botch, Dillinger et Converge, arrive sur Untitled à engranger les riffs et ambiances qui collent au crâne. Est-ce que j'ai besoin d'en dire plus ? Ah oui, il y a le batteur du moment dedans (le chouchou de Dave Grohl), Nick Yacyshyn qui est aussi dans Baptists et Sumac. VOUS ÊTES ENCORE LÀ ?!

Entre Botch, Dillinger et Converge.

 

Obliterations -  Poison Everything (Southern Lord Records)

Publié chez Southern Lord (ndlr : cet hiver, mais découvert complétement à la bourre), enregistré par et chez Kurt Ballou au God City Studio, comprenant des membres (entre autres) de Saviours et Black Mountain, Obliterations va vous faire claquer des doigts comme de la nuque. C'est simple, j'entends autant Converge (The Narcissist) que Motörhead (The One That Got Away) dans Poison Everything. C'est une énorme fusion rock/punk/hardcore que l'on peut retrouver chez des groupes comme Coliseum, Burning Love ou Doomriders où la rapidité et la furie des rythmes est montée en sauce par un héritage foutrement rock'n'roll.

Une énorme fusion rock/punk/hardcore que l'on peut retrouver chez des groupes comme Coliseum ou Burning Love.

 

Turnstile – Nonstop feeling

C’est l’été et il vous faut un disque pour sauter sur une planche de skate, ou au moins vous donner l’impression de voyager sur une ? Ne cherchez pas plus loin. Depuis deux EP, Turnstile donne un nouveau souffle à ce que l’on appelait grossièrement la fusion. Un mélange entre le hardcore et des rythmiques syncopées empruntées au rap mais sans le bagage dégueulasse du néo metal. Turnstile inspire le soleil, Turnstile rappelle les meilleurs heures de Rage Against the Machine et des Red Hot Chili Peppers, Turnstile vous veut du bien.

 

Steel Nation – The harder they fall

Depuis que tout le monde semble avoir retrouvé le chemin vers ses albums de Only Living Witness, la tendance est au chant clair un peu grunge et aux riffs plombés. Twitching Tongues le fait très bien, The Beautiful Ones aussi, mais il faut compter avec Steel Nation, des musiciens capables de créer un pont entre le hardcore et Crowbar, les Pantera de la Nouvelle Orléans. Sur des rythmiques lourdes et féroces à la fois, un chant très inspiré par les complaintes de Kirk Windstein trouve un chemin parfait vers vos oreilles.


Wisdom in Chains – The God Rhythm

Les Wisdom in Chains sont loin d’être de jeunes loups mais à les entendre porter l’unité dans le hardcore comme fer de lance, on pourrait les croire encore un peu idéalistes. En réalité, Wisdom in Chains réussit mieux que tous les Terror ou Madball d’aujourd’hui lorsqu'il s'agit de rappeler ce que le hardcore était et signifie encore pour beaucoup de passionnés. Un style de vie, une forme d’engagement, peut-être même encore un lien fraternel. De grands mots pour une culture bercée de nostalgie mais qui trouve dans la musique de Wisdom in Chains une vitalité neuve ainsi que des chansons parfaites.

 

Weekend Nachos – Weezer nachos

La power pop, c’est sympa pour l’été, mais quand c’est un groupe de power violence qui s’y met, c’est presque encore mieux. Ne vous attendez toutefois pas à des versions blastées de Tiired of sex ou de In the garage mais à des reprises fidèles seulement troublées par un peu plus de larsens et de guitares grasses. C’est peu, mais ça fait la blague, et quoi de plus qu’un petit single marrant et entêtant pour passer de bonnes vacances ?

 

Bon été, bonne écoute et restez furieux!

NB : article écrit à 4 mains avec l'apport de Mathieu.


 

Grosse colère et crèmes glacées : 7 albums hardcore pour passer l'été
Baktelraalis
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