Vous êtes ici

The Armed - Untitled (2015)

Portrait de Mathieu
The Armed - Untitled (2015)

Dans le monde post Converge dans lequel nous vivons, The Armed est un groupe un poil au-dessus de la concurrence. L’intensité déployée par ces musiciens les met au même niveau que les premiers The Dillinger Escape Plan et Converge tout en repoussant les limites du genre encore plus.

Nick Yacyshyn est le nouveau guide dont s’inspireront un nombre incalculable de musiciens

Dès le début, la frappe de la batterie vous cogne grâce au jeu du musicien employé pour l’occasion, le fameux batteur Nick Yacyshyn (de Baptists et Sumac). Un homme dont le style si puissant, rapide et précis à du rassurer à lui-seul tout ceux qui s’inquiétaient de l’avenir de la culture des batteurs fous une fois que Ben Koller aura cessé de jouer ou disparu. Cet homme est le nouveau guide dont s’inspireront un nombre incalculable de musiciens et il a trouvé une place parfaite dans ce groupe.

Toutefois, tout ne repose pas sur la batterie. Les riffs sont aussi goûteux et rivalise avec la violence déployée derrière le kit de batterie grâce à une attitude rock and roll et un jeu d’une précision généralement associée avec la chirurgie. En ce qui concerne la voix, l’utilisation d’une touche de distorsion lui donne un regain d’agressivité sans recouvrir pour autant les multiples inflexions de la gorge déployée au-delà des limites du raisonnable. Un enregistrement précis qui ne manque donc pas d’âme.

De la musique pour avoir une crise d’épilepsie

Comme si le Refused de l’époque Songs to Fan the Flame of Discontent était joué deux fois plus vite avec en plus quelques touches à la Dillinger (Rhythm 0) et de légères mélodies rappelant Failure (Forever scum), Untitled mérite d’être mis dans le dictionnaire comme illustration du mot « frénétique ». En résumé, de la musique pour avoir une crise d’épilepsie.

The Armed - Untitled (2015)
The Armed
Untitled
Future Drugs
Forever Scum
Nervewrecker
Rhythm 0
Enemies Closer
Blessings
Dead Actress
Polarizer
Ender
No Risk
Issachar
Paradise Day
Rage Of Youth
Dead Artist
25/02/82, 1m80, à peine 60 kilos et élevé pour parcourir le macadam parisien de refuge en refuge jusqu'à son déménagement à Londres. Chroniqueur rock de 2004 à 2010 sur Eklektik-rock puis sur la fille du rock depuis 2010, bibliothécaire 2.0 depuis 2008, passionné de musique (metal, jazz, rap, electro …) et de comics. Ecrit aussi en anglais sur Delay and Distorsion (Chronique musicale).

Ajouter un commentaire