Vous êtes ici
Howl + Lord Dying 23/07/2013 @ Il Motore, Montréal
Un mardi bien gras nous attendait cette semaine au Il Motore. C'est à la suite de quelques bières bien savoureuses et d'une pointe de pizza dégoulinante de sauce aux tomates que j'ai pris le chemin de Jean-Talon. Mon estomac n'affichait pas la parfaite forme, mais il fallait bien faire un effort pour assister à ce rendez-vous intime avec les deux groupes signés sur Relapse Records. Le premier passage de Lord Dying à Montréal se voulait l'une des sorties les plus surprenantes de l'année. Je ne croyais pas avoir la chance d'expérimenter leur musique infernale aussi rapidement après la sortie de leur premier album.
L'imposant quatuor originaire de Portland accumule le succès à une vitesse ahurissante depuis quelques années. Ils ont partagé la scène avec un nombre incroyable de confrères du riff comme Red Fang, Yob, Valient Thorr, Unsane, Danava, Lecherous Gaze, Black Cobra, Gaza et Witch Mountain. Vu la lourdeur à laquelle ils nous confrontaient, ils ont bien appris leurs leçons en côtoyant toutes ces excellentes formations. Les guitares étaient terriblement puissantes, la voix du massif chanteur était déchirante.
L'aspect très metal de leurs compositions s'agençait à merveille avec le groupe de tête d'affiche, Howl. Les riffs accrocheurs se multipliaient beaucoup trop rapidement pour mon cerveau, oscillant entre une sonorité thrash metal venimeux et un doom complètement effréné. Le temps passait si vite en compagnie d'une musique aussi cataclysmique, je songeais déjà à les revoir et le concert n'était pas encore terminé. Relapse a fait un excellent coup en les signant, j'espère que vous ne perdrez pas de temps à les découvrir. Des rumeurs d'une tournée avec Red Fang et Black Tusk flottent dans les airs, prions pour que ce cortège fasse un arrêt à Montréal en octobre prochain.
Les énergiques Américains de Howl clôturaient la soirée. La recette ne différait pas vraiment de celle de Lord Dying, nous avions droit à un chant très metal traditionnel avec des riffs efficaces à souhait. Malgré l'envie constante de hocher la tête, j'avoue que la double pédale rendait la sonorité un peu redondante par moment, la facilité du chant et le manque de profondeur de certaines paroles me repoussèrent à quelques occasions. Howl n'est certainement pas le genre de groupe qui réinvente le style, mais il s'avère extrêmement efficace malgré les limites évidentes de ce qu'il peut faire ou non. Vous ne serez pas étonné par les compositions et vous ne tomberez pas à la renverse, mais vous passerez un très bon moment. Disons que des festivals comme le Heavy MTL seraient un endroit parfait pour accueillir des musiciens de ce genre, de pures bêtes de scène, très généreux et respectueux envers le public.
La nostalgie de l'époque de leur premier album Full Of Hell m'a frappé à quelques reprises, je trouve que la qualité ne se ressent pas autant sur leur toute nouvelle parution Bloodlines. Les musiciens semblent avoir opté pour la solution facile en s'orientant vers des compositions plus prévisibles et directes que par le passé. Les qualités de Howl restent malgré tout très nombreuses et il fait toujours bon de voir ce genre de groupe passer par Montréal, tâchons d'être plus nombreux lors de leur prochaine visite. Je crois que quelques formations locales un peu plus réputées en première partie auraient pu aider grandement à la tournure de cette soirée.
Crédits photos : Ludovic Beillard
Chroniqueur montréalais pour Pelecanus depuis juin 2010 ayant participé à l'organisation de concerts ainsi qu'au défunt projet de webradio. |
À lire également
Retour sur |
RAF à Montréal ? |
RAF à Montréal ? |
Retour sur |
Retour sur |
Ajouter un commentaire