Masters of Reality - Deep in the Hole (2001)

J'ai pu récemment acquérir un billet pour me rendre au Roadburn 2014 un poil à l'arrach' trois jours après la mise en vente (cette année semble moins bousculée pour se procurer le précieux sésame apparement). Je me suis donc mis à regarder avec amusement le line-up des précédentes années où je m'y suis rendu, pour me rendre compte que les premières éditions étaient de simples concerts en Hollande : l'affiche de 2001 correspondait à trois groupes seulement, dont Masters of Reality était la tête d'affiche.

Je vous passe l'historique du groupe (qui a démarré il y a fort longtemps, une époque où le terme stoner n'existait absolument pas), les passages à vide de Chris Goss son fondateur, ou comment j'ai découvert le groupe il y a 12 ans, sous les élucubrations d'un disquaire casse-couille qui me rabâchait que les Queens of the Stone Age c'était de la merde, et que le vrai Stoner authentique était pratiqué par les masters de la réalité (ouais, tu croises des true die-hard fans à toute époque).

Je n'avais pas spécialement accroché sur celui d'avant, et avait complétement lâché l'affaire durant une décennie, puis le Roadburn, plus les conseils avisés, plus la trouvaille du disque pour une poignée de figues récemment m'ont fait replongé. "Deep in the Hole" date de 2001, et force est de constater que mon disquaire mange-burne avait raison : on est certainement devant un classique qui rentre dans le top 20 des disques sableux et groovy of all time.

L'affiliation avec les QOTSA est cependant irréfutable, Josh Homme et Nick Oliveri sont de la partie, mais aussi Dave Catching et Mark Lanegan entre autres. Je pense que certains titres ont du être composés pleins de drogues lors des deserts sessions, car le disque a été enregistré au même endroit (dans le desert de Palm Springs). Certains titres ne m'ont pas parus étrangers, mais c'est à vérifier. Pour le reste, 10 titres, avec des classiques instantanés ("Scatagoria", "Deep in the hole" et son riffing basique mais magique, ou encore l'ouverture tubesque "Third Man on the Moon").

Chris Goss et son all star line-up nous offrent un très grand disque pourtant relativement méconnu, d'ailleurs introuvable en vinyl, un sacrilège qu'il faudrait rectifier un jour. Le groupe a tourné récemment en Europe avec les Queens, Josh Homme étant reconnaissant envers un des mecs qui l'ont résolument inspiré il y a fort longtemps, l'occasion rêvée pour se replonger dans l'œuvre d'un précurseur du desert-rock.