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Ancestors - Invisible White (2011)
Un seul reproche à ce disque : ce n'est qu'un EP !!! Seulement trois titres !!! Peut-être est-ce un peu court pour une chronique ? Mais ce sera suffisant. Enfin, je vais me forcer, et croyez-moi, à l'écoute de " Invisible White ", ce n'est pas une mince affaire.
Déjà, il est vraiment conçu par face, et donc pour être écouté via un vinyle. La face A est un voyage dans le pays merveilleux du bonheur, une balade main dans la main sous le soleil avec l'être aimé, le cœur léger. Deux titres alambiqués de rock psychédélique début 70's, juste superbes. La filiation avec la fange européenne du psyché est affirmée, les titres lorgnent bien plus du côté de Pink Floyd que de Jefferson Airplane... Mais arrive le moment de retourner le vinyle et la face B est " vraiment " le complet opposé. Pile et face. Pour reprendre ma métaphore – je dois foutrement me faire vieux pour écrire des conneries pareilles – la désillusion après la rupture. Plus personne ne tient votre main, l'été est fini et vous errez seul dans les rues, sans but. Oh, j'allais oublier : vous êtes malade comme un chien, à la rue et il pleut des cordes. Les quatorze minutes de " Epilogue " sont uniquement instrumentales, comme pour enfoncer le clou et accentuer les sentiments de « vide » et de perte. Ancestors a clairement franchi une nouvelle étape dans sa discographie avec cet EP. Le travail sur le son et les textures est indéniable quand on ré-écoute " Of Sound Mind ", leur précédent album. En seulement trois titres, le groupe a posé de nouvelles bases à sa musique et réussi à étendre avec cohérence son univers bien au-delà des frontières auxquelles il nous avait habitué. " Invisible White " est réellement un disque superbe, à la beauté à la fois pure et rare. Mais triste aussi, oui, sans nul doute. La musique n'est que le reflet de la vie...
Journalist, radio speaker, PR guy, booker, crate digger, community manager, promoter. Je pourrais aussi l'écrire en français, il est vrai... |
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