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Deathfix - Deathfix (2013)

Portrait de Vincent Duke
[Chronique] Deathfix - Deathfix (2013)

Deathfix est un supergroupe et un super groupe (le premier n’étant pas forcément gage du second). Pas exactement celui dont on parle partout, les membres n’étant pas assez « connus » pour susciter l’intérêt de nos honorables grands médias. Et pourtant... C’est « juste » des membres de Faraquet, Medications et Fugazi. Un des tiercés gagnants du rock et du son Washington DC depuis quoi ? Vingt, vingt-cinq ans. Avec en prime, Rich Morel, vieux partenaire de crime de Bob Mould (oui, le monsieur de Hüsker Dü), aussi natif de DC et artiste autant à l’aise dans l’électro que le rock… Mais partant du principe où il n’y a aucune hype, où le label n’a pas de quoi acheter des pages entières de publicité dans les magazines et où, peut-être, tout simplement, leur musique n’a pas le côté « accrocheur » d’une Rihanna ou d’un Gangnam Style… (oui, il s’agit d’une remarque au second degré), vous n’entendrez pas le groupe à la radio. Same old, same old…

Deathfix est pourtant un conglomérat de classe, de musiciens surdoués et d’influences toutes aussi croustillantes les unes que les autres. Et pour leur premier album, ils n’ont pas fait les choses à moitié. Le résultat est un disque de… Pfffff… En voilà une excellente question… Parce que les morceaux sont tellement complexes dans leurs influences – en restant si « faciles » d’accès à l’écoute – et alambiqués qu’il est presque impossible de coller une étiquette (ouais, ça arrive… TANT MIEUX). Entre une approche de la pop noise comme Sonic Youth dans leur dernière période, mélangée à de l’électro façon Arab Strap ou à l’occasion du titre « Dali’s House », à la fois funky et lorgnant du côté de Madchester et des Happy Mondays, (pas difficile : une espèce de tuerie de groove qui mettrait le feu à n’importe quel dancefloor digne de ce nom), le groupe évolue dans une galaxie sonore pas si éloignée de ce qu’on a pu appeler le post hardcore au début des 90 (le sens ayant pas mal évolué au cours des deux décennies qui ont suivi, je vous l’accorde).

La chose que je retiens le plus de cet album ? Car il faut bien en arriver là… C’est son élégance. Celle des Grands.

[Chronique] Deathfix - Deathfix (2013)
Deathfix
Deathfix
Better Than Bad
Low Lying Dreams
Hospital
Dali's House
Playboy
Mind Control
Transmission
Journalist, radio speaker, PR guy, booker, crate digger, community manager, promoter. Je pourrais aussi l'écrire en français, il est vrai...

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