C'est un phénomène connu. Lorsqu'on voit un groupe sur scène à plusieurs reprises dans un laps de temps plus ou moins court, il se produit souvent ceci: on s'y habitue, ça devient prévisible, on s'en détourne et on passe à un autre chose. Ghost ne fait pas exception à la règle. Un premier album coup de poing, une surprise rafraîchissante dans l'univers trop souvent stéréotypé du métal, un peu d'air frais, quoi, saveur rétro sauce XXIe, théâtralité, mystère et magie satanique en sus. Nous étions présents la première fois au Corona en janvier 2012, curieux de la musique, du groupe et du hype qui les entourait, pour cette brève (ils n'avaient qu'Opus Eponymous à nous offrir), mais combien percutante prestation qui nous laissa, outre les effluves d'encens, un souvenir indélébile du genre «mais on vient d'assister à quoi, là, nous?»