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The Great Sabatini + Alaskan + Luther Higgs + Vilipend live 17/09/10 @ l'Absynthe, Montréal
Encore une fois, l'équipe de Pelecanus.net était appelée à couvrir la scène locale montréalaise. C'est avec un grand plaisir et une bonne dose de curiosité que nous nous sommes rendus à L'Absynthe pour couvrir le concert des démons du sludge montréalais, je parle évidemment de The Great Sabatini. Comme si ce n'était pas suffisant, quatre autres formations se joignaient à eux pour un délire des plus violents.
Cette soirée débuta avec un groupe local nommé Luther Higgs, qui proposait un style post-métal instrumental. On pouvait y retrouver de belles influences, plus évidente étant celle de Pelican. L'apport de solos de guitare tranchait tout de même bien la ressemblance entre les deux. C'est plutôt les structures très simplistes au niveau de la batterie et des guitares qui me remémoraient nos oiseaux favoris. L'aisance sur scène était présente chez la plupart des membres malgré leur jeune âge, et on leur souhaite de parvenir à se sortir un peu des clichés du genre. C'est définitivement un groupe à revoir dans quelques années.
Pour la suite, la programmation nous proposait trois formations provenant d'Ontario. La première à fouler la scène était Black Faxes, qui nous a offert un hardcore très dynamique. Cependant, la fougue très surprenante du vocaliste ne compensait pas pour la structure musicale qui s'essoufflait avec le temps. Black Faxes ne sortait que très peu des cadres hardcore connus, et pourtant tout le potentiel y était. Je crois qu'avec certains ajustements ce groupe pourrait devenir un véritable monstre, mais certains musiciens auraient intérêt à redoubler d'efforts au niveau de la composition. Un récent démo est disponible à cette adresse pour les curieux : http://www.mediafire.com/?3yu4myq3dho
Nous ne vous mentirons pas, nous étions bien curieux de voir The Great Sabatini. Cependant, la principale motivation pour la couverture de ce concert se trouvait dans la charmante pilosité du batteur d'Alaskan. Non seulement sa barbe était intimidante, mais leur post-métal très sombre avait également de quoi nous effrayer. Leur dernière parution "The Weak And The Wounded" nous avait séduits, et ce depuis quelques semaines, et il fallait absolument voir le résultat en concert. Malgré un son parfois ordinaire, l'énergie qui se dégageait de leurs compositions était tout aussi massive qu'en studio. Le problème se trouvait sans doute dans les intermissions, puisque les samples captivants que l'on retrouve dans l'oeuvre originale étaient remplacés par des blagues avec la foule. Tout l'aspect sérieux perdait alors sa raison d'être, mais on ne peut pas se cacher que les blagues étaient bonnes.
Le trio originaire d'Ottawa resta extrêmement efficace. Le batteur avait un style beaucoup plus tranchant que ce qu'on avait pu voir jusqu'à présent et mon dieu que la basse était déstabilisante. L'équilibre entre les trois musiciens était très impressionnant pour un groupe aussi jeune, et on ressentait beaucoup d’humilité dans la structure des morceaux, personne ne désirant voler la vedette et les compositions formant une masse très homogène. Vous pourrez en juger par vous-même en téléchargeant ce petit bijou : http://www.mediafire.com/?zmnzd2u0tkz
C'est un rendez-vous pour tous les fans de Year Of No Light et pour les amateurs de post-métal plutôt lent. Plusieurs bonnes nouvelles attendent le groupe dans les prochains mois, nous vous en tiendrons informés.
Un malheureux hasard a fait que nous n'avons pas pu voir le quatrième groupe, Vilipend. Nous sommes arrivés pour la fin de leur prestation et j'ai tout de suite senti que j'avais manqué quelque chose. Soyez sans crainte, ce n'est que partie remise! De plus, on attendait The Great Sabatini pour clore la soirée, alors c'était impossible d'être malheureux. Leur son extrêmement lourd et puissant vint détruire tout ce qui restait de mes bouchons. Au menu, un sludge très rapide et diversifié animé par trois chanteurs alternant tous types de cris douteux. The Great Sabatini ne réinvente rien, mais ce qu'il fait… et bien il le fait à 200%. C'est avec une rage exemplaire que le concert fut livré, tous les membres semblant jouer comme si c'était le dernier soir de leur vie, et cela, malgré un espace très restreint sur scène.
Le tout se termina avec l'un des guitaristes en plein délire, accroupi sur le sol. Les amplis se sont alors éteints et j'ai compris que le groupe ne faisait rien à moitié. Je souhaite évidemment les revoir un de ces jours avec un meilleur son, afin d'optimiser le chaos qu'ils sont capables de nous livrer. La prestation fut courte, environ 30 minutes, tout comme les autres groupes. Le format de la soirée était parfait, cinq groupes à temps égaux. C'était l'idéal pour faire des découvertes et ce n'est pas le talent qui manquait ce vendredi à L'Absynthe. Si vous n'avez pas pu satisfaire votre dose sonore quotidienne avec ce concert, sachez qu'ils seront de passage dans la belle ville de Québec le 29 septembre en compagnie de Mountains Unfold et Maria OIO. C'est à ne pas manquer!
Chroniqueur montréalais pour Pelecanus depuis juin 2010 ayant participé à l'organisation de concerts ainsi qu'au défunt projet de webradio. |
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