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Child - Child (2014)
Depuis 2012, le trio originaire de Melbourne sème son heavy/blues rétro directement inspiré des atmosphères musicales progressives des années 1970. Ils signent là leur tout premier album, un cinq titres éponyme qui présente parfaitement le genre qu'ils développent. Sur une base résolument blues, tant dans la thématique que dans la mise en place du rythme, Child incorpore quelques éléments « novateurs », comme la grosse ligne de fuzz en arrière-plan.
Les cinq morceaux possèdent beaucoup de caractéristiques communes, à l'instar de la plupart des « debut albums » ; on sent bien le besoin d'exposer un style. Dès les premières notes de Trees, par exemple, on entend la Cry Baby résonner sur les riffs qui vont bien, et qui font facilement penser à ceux de Jimi Hendrix. Le décor est donc entièrement tourné vers le revival seventies avec ses motifs planants. Comme pouvait le proposer le blues/rock de l'époque, on retrouve un shuffle entêtant, plus lent qu'à l'accoutumée, et accompagné de la voix grave et grasse de Mathias Northway, qui donne une petite touche Rock Sudiste à l'ensemble.
Sur certains morceaux, la section rythmique accentue le côté lent et lourd, mais ne cède à aucun moment à la tentation Doom. Au détour de Stone By Stone, on s'attend à entendre Janis Joplin entamer le couplet mais c'est du Zodiac qui sort... Les Australiens maîtrisent les solos à la Woodstock, très démonstratifs, qui s'intègrent aisément à un rythme cassé et prononcé.
Les gimmicks à la six cordes pimentent pertinemment All Dried Up, dont le chant est marqué par une progression dans l'intensité. Les paroles, aussi noires que tourmentées, se faufilent quant à elles au gré des motifs répétitifs et psychédéliques, cassant la monotonie. Child n'invente strictement rien. Ils reprennent simplement du vieux heavy blues qu'ils dépoussièrent avec un peu de fuzz. On aime malgré tout le côté musique de biker, et la sensualité qui s'en dégage.
Journaliste - rédactrice, à l’affût des nouveautés rockailleuses venues du désert et d'ailleurs... |
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