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Doomed Gatherings : The Wounded Kings + 11 Paranoias + Caronte + Bast 02/11/2014 @ Glazart, Paris
Dimanche de novembre. Paris sous la brume, l'air humide, pas de doute, c'est l'édition automnale des Doomed Gatherings qui s'ouvre à Glazart. Après nous avoir régalé de trois jours d'ode au lourd et au gras au mois d'avril dernier, les Stoned Gatherings remettent ça, le tout concentré en une seule soirée. L'affiche qui nous attend ce soir promet quatre grosses bûches de celles qui vous font tenir tout un hiver au chaud.
Bast
Les hostilités commencent avec Bast, trio anglais qui délivre un blackened sludge ou un sludged black - comme vous voudrez – le genre de bête à trois têtes qui vous traque lentement, lourdement, vous envoûte jusqu'à vous serrer très fort. Il est à peine vingt heures et on a déjà un pied dans la tombe. Batteur hurleur, bassiste oppressant, guitariste bûcheron et voix mélodieuse, la bête à trois têtes nous encercle et nous fait perdre pied.
Caronte
On enchaîne avec Caronte, Italiens qui m'étaient encore inconnus jusque là. Ca joue bien et c'est catchy mais un je ne sais quoi de trop entendu (le spectre du Wizard qui plane sur nous sans doute) me laisse un peu de marbre devant leur set.
Affaire à suivre, on ira réécouter à la maison.
11PARANOIAS
Pas de répit pour les braves, c'est au tour de 11Paranoias de rentrer sur la scène de crime.
Petite parenthèse généalogique : 11Paranoias, c'est un tiers de Capricorns, deux tiers de Ramesses et un quart de Bong à la guitare qui officiait également sur la dernière tournée de Ramesses. Ce groupe, c'est un peu l'enfant incestueux du doom nourri aux psychotropes qui a grandi dans une cave. Il n'est pas très joli, voire même crasseux, et il a la hargne communicative.
The Wounded Kings
Ils nous avaient dévasté il y a six mois lors du Desertfest Londres, ils ont produit ici à Paris un set encore plus magistral et une torgnole psychédélique dont on se souviendra longtemps. Et si on s'en sort physiquement indemne, il y a quelque chose dans le cerveau qui a vrillé à tout jamais.
Ça promettait d'être dur de se remettre d'attaque pour une dernière claque. Mais les Anglais ont ce don de tout remettre en place avec classe. Et le retour du chanteur originel George Birch derrière le micro des Wounded Kings n'y est certainement pas pour rien. Du doom, du vrai, des rythmiques occultes et un chant incantatoire. La recette anglaise de la sorcellerie musicale tient bien la route, des générations et des générations d'entraînement derrière... Le set est parfait et je n'aurais jamais imaginé un jour pouvoir profiter de ce line-up. Je me rappelle des frissons qui m'ont parcouru la première fois que j'ai écouté Embrace of The Narrows House, ce sont les mêmes qui ont fait leur apparition pendant les premières notes du morceau.
Rideau sur la soirée, massues sur nos têtes, la lune gibbeuse nous observe en sortant. Merci les Stoned Gatherings.
Texte : Meryem aka P'tit doudoom
Photo, Rock, tattoo, IPA et du fuzz a n'en plus finir |
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