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The Dillinger Escape Plan + Hashed Out + Kennedy @ les Foufounes Électriques, 18/12/2016
Dimanche soir, moins vingt-cinq à l'extérieur. Neige, vent frontal qui pince comme une claque au visage. Foufounes Électriques (qui sont heureusement à 15 minutes de marche de chez moi), Dillinger Escape Plan. Leur spectacle d'adieu, dernière tournée nord-américaine - et dernière date de celle-ci. Le tour d'honneur du vainqueur, une célébration de chaos plutôt que des funérailles d'un simple orchestre musical. Parce que Dillinger Escape Plan n'est pas qu'un simple orchestre, on parle ici d'un groupe qui a changé la face de la musique extrême à l'aube des années 2000, et a continué jusqu'à ce jour à redéfinir le métal. C'était bien évidemment plein à craquer aux Foufs, pratiquement tous les amateurs du groupe s'étant donné rendez-vous à cette soirée que nous ne sommes pas prêts d'oublier.
Kennedy ont ouvert les festivités avec un set super puissant et lourd. Les musiciens étaient sur scène et le chanteur parcourait le plancher comme un fauve. Une première partie courte mais ô combien efficace. J'étais peu familier avec le metallic hardcore de Kennedy avant ce spectacle, je les connaissais de nom et j'avais entendu quelques chansons ça et là. Suite à cette prestation énergique de musique bien dosée en dissonance et en mélodie, je vais garder un œil attentif sur ce groupe montréalais.
Un changement de groupe extrêmement rapide plus tard, c'était au tour des protégés de l'Oeil du Tigre, Hashed Out, de prendre la scène d'assaut. On a eu droit à une décharge de punk super rapide, tranchante et lourde. La basse était particulièrement pesante. Je n'avais pas vu Hashed Out depuis plus d'un an, et ils n'ont rien perdu de leur férocité. Le son au balcon était très bien, à l'exception de la voix qui aurait pu être plus forte, mais c'était sûrement dû à mon emplacement.
C'était maintenant au tour de Dillinger Escape Plan, les fous furieux du New Jersey, de prendre place sur scène. Ils ont débuté le concert avec la première pièce du nouvel album, Limerent Death, avec une furie inégalée, pour ensuite plonger dans une Panasonic Youth déchaînée. Les stage divers étaient particulièrement téméraires et ils n'ont pas arrêté une seconde de se jeter tête première dans le pit. Les gars du groupe étaient bons joueurs et semblaient encourager les amateurs/cascadeurs à se joindre à eux sur scène. Ils ont même, à quelques reprises, aider certains à monter sur la scène.
Vers le milieu du spectacle, la pièce classique Sugar Coated Sour, la première des deux titres de Calculating Infinity interprétés ce soir-là, fit enfin son apparition au son des doubles bass drum et ligne de guitare jazz futuriste en tapping, ce qui a eu pour effet de rendre une foule déjà complètement déjantée, encore plus animée et prête à repousser les limites du chaos. Un pauvre a même perdu ses lunettes. Après quelques instants à les chercher sur le plancher de la salle à l'aide de la lumière de son téléphone, il a tout simplement abandonner, puisque lesdites lunettes était déjà probablement réduites en miettes.
Le guitariste Ben Weinman était tout aussi fou qu'à l'habitude, avec des sauts dans la foule, du head-walking, et autres pirouettes qu'on lui connait bien, le tout sans jamais manquer une note ou presque. Greg Puciato était lui aussi en grande forme, autant physiquement que vocalement, lui aussi y est allé de quelques sauts dans la foule, en solo ou accompagné de fans. Le reste du groupe était tant qu'à eux plus tranquille, préférant rester sur scène et jouer les parties super compliquées qui meublent les chansons de DEP. Le batteur Billy Rymer était en grande forme derrière les tambours, frappant avec dextérité et justesse à la vitesse de la lumière.
Aucun moment ne fut consacré au fait que c'était une tournée d'adieu: pas de nostalgie, pas de dentelle, ils choisirent plutôt de laisser la musique parler. Pas moins de 17 chansons, couvrant la vaste majorité de leur répertoire avec une forte concentration du matériel plus récent. Même pour quelqu'un comme moi qui n'a pas vraiment suivi le groupe depuis Ire Works, et donc par conséquent moins familier avec le nouveau matériel, je n'ai pas eu une seconde pour m'ennuyer. Cette soirée n'a offert aucun temps mort. AUCUN. Dissociation, leur dernier album, fut très bien représenté avec 5 pièces éparpillées au travers du spectacle. Les autres pièces étaient tirées de Calculating Infinity, Miss Machine, Ire Works, Option Paralasis et One of Us is the Killer.
Dillinger Escape Plan ont mit le clou dans le cercueil avec un rappel de Mouth of Ghosts, Sunshine the Werewolf et l'incontournable et incroyablement violente 43% Burnt. Ce groupe a prouvé encore une fois qu'il est un véritable train de convoi qui détruit tout sur son passage; à la fin de leur set, la batterie, leurs cabs, bref tout l'équipement sur scène a été massacré. J'ai toujours quitté les concerts de Dillinger Escape Plan impressionné par l'énergie brute qu'ils dégagent. Le niveau d'intensité d'un spectacle de Dillinger Escape Plan est toujours énorme, et cette dernière fois n'était pas une exception. Ils sont venus, ils ont vu, ils ont vaincu.
Set list:
Limerent Death
Panasonic Youth
Symptom of Terminal Illness
Farewell, Mona Lisa
When I Lost My Bet
Sugar Coated Sour
Black Bubblegum
Surrogate
Hero of the Soviet Union
Milk Lizard
Low Feels Blvd
One of Us Is the Killer
Nothing to Forget
Prancer
Rappel
Mouth of Ghosts
Sunshine the Werewolf
43% Burnt
Batteur pour Nous Étions et Argument, bassiste pour Valeri Fabrikant et The Band Of Peace, père de famille, maniaque de musique en tout genre. |
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