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Desertfest Anvers 2015 - Jour 01 : "Du sable dans les étoiles"
C'est depuis le Glazart à Paris, fief des Stoned Gatherings, que le covoiturage Metalorgie / Pelecanus met le cap sur Anvers. Ceci n'est nullement un hasard, et les heureuses coïncidences se multiplieront tout au long de ce report. L'esprit léger et le cœur en joie, notre embarcation routière ne tarde pas à se mettre dans l'ambiance, le mange-disque plein de sable. A l'hôtel, l'accueil est chaleureux et familial ; groupes et public ne font déjà plus qu'un. Le temps de balancer son baluchon sur le lit, de décapsuler une Duvel puis une Westmalle, puis une autre Duvel, enfin une nouvelle Westmalle, et le pit du Desertfest Belgium est en route ! Programme du jour : Monolord, Stoned Jesus, Moon Duo, Dozer, Carlton Melton.
Doom ON
Y avait-il des groupes avant Monolord ? Impossible de le savoir. L'excitation est telle que je ne m'attarde pas sur de si menus détails. Voilà donc notre trio suédois préféré qui branche son matos devant la projection lumineuse d'Empress Rising, leur succès interplanétaire. Le son si particulier retentit tel l'angélus du soir, appelant les fidèles à se recueillir. Le premier rang s'accroche de toutes ses forces à ce qu'il reste des rambardes de sécurité. Monolord sert un show huilé et démonstratif, frôlant la perfection. Petit bémol, le son de la Desert Stage, la plus grande salle du fest, n'est simplement… pas assez fort ! Eh oui, dommage. Il n'en est pas moins que nos amis du Doom, visiblement conquis par leur assistance subjuguée, ont su donner le change et graver ce moment dans les mémoires de tout un chacun.
A peine le temps de finir mon mojito pimenté avec les Monolord et de dévorer un plat hippy (avec des choses bizarres dedans mais néanmoins très bonnes), que Stoned Jesus gratte ses premiers accords. Les morceaux issus des premiers efforts pèsent sur mes sensibles oreilles qui se lassent très vite. The Harvest vient rapidement sauver le set, réveillant les (trop) lourds riffs précédents. La conclusion est plutôt réjouissante. La Canyon Stage et sa qualité d'écoute rassurent sur la suite à donner.
Eclipse de lune
Le passage devant Moon Duo ne sera que très bref me concernant. L'ambiance est très spéciale et régale visiblement une grosse partie du public qui s'entasse frénétiquement dans la Desert Stage. Le jeu de lumière/projection est très impressionnant et colle parfaitement à l'atmosphère de la musique du groupe. Tout en noir et blanc strié et clignotant, le décor plonge la salle dans une sorte de transe électronique psychédélique. Le côté Pop ne me convient pas, peut-être encore trop marquée par les brutaux « empress riiiisiiiing ».
Le décor plonge la salle dans une sorte de transe électronique psychédélique
Le bon, la bûche et le truand ...
Une nouvelle fois, pas de panique je ne vais pas faire le coup à chaque paragraphe, mais le début du concert reste « sans plus ». Contrairement à Stoned Jesus, ce sont les anciens morceaux de Dozer que j'attends avec impatience, ceux de de Call it Conspiracy par exemple. Ca tombe bien parce que Dozer en a prévu une grosse dose ! Avec timidité, le Desertfest remue sa nuque sur le Stoner classique mais efficace des Suédois. Un peu trop classique me direz vous ? Non, car il s'agit là de la tête d'affiche, on est aussi venus pour se prendre ce genre de groupe dans les oreilles et headbanguer sans réfléchir, renversant volontiers la Maes Pills de 25 cl sur les Doc Martens de son voisin. Enfin, la bûche du jour n'est toujours pas détrônée…
Dans l'ambiance intimiste de la Vulture Stage, Carlton Melton trouve grâce auprès de son difficile public. Coincé dans une extrémité de ce qui n'est pas une salle mais bien un bar, le Space Rock délirant des Américains dépote sérieusement. La bûche est bien là et elle fait mal! Une euphorie générale gagne l'ensemble des festivaliers qui jonglent avec psychédélisme et cosmicité, un coude sur la chariotte à mojito, non loin d'une table parée de flamands roses. Les plus téméraires esquisseront quelques pas de salsa... Ah qu'on est biens !
Crédits photos : Patrick Baleydier
Journaliste - rédactrice, à l’affût des nouveautés rockailleuses venues du désert et d'ailleurs... |
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