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Alaskan + The Discord of a Forgotten Sketch + Greber + Hopeless Youth 13/05/2016 @ Turbo Haüs, Montréal
Il y a des concerts pour lesquels on s’arrache un dernier souffle d’énergie dans la semaine pour s’y pointer. Le plateau présentant Alaskan mais aussi Hopeless Youth, Greber et The Discord of a Forgotten Sketch en était un, et pour cause, Alaskan venait nous hurler son chant du cygne.
Repéré depuis des mois dans ma veille de concerts à aller voir à Montréal, la soirée d’adieu d’Alaskan ne pouvait se faire sans un échauffement digne de ce nom avec Will, première personne à avoir collaboré en ces pages avec moi en 2010, et avec qui nous avions programmé sous l’égide du grand Pelican, Alaskan à de nombreuses reprises. C’est donc avec un petit et évident retard que nous arrivons à la salle où Hopeless Youth crache ses dernières notes. Très persuasif malgré le peu de morceaux que j'arrive à saisir, l'envie de revenir sur une écoute du groupe à la maison me traverse de suite l'esprit.
Le temps de commander de ce fort beau liquide doré qui rend les foules si joyeuses, et nous voilà, cramponnés à nos verres devant Greber. Duo composé de Marc Bourgon et Steve Vargas (aussi batteur de The Great Sabatini), Greber délivre une masse sonore gravitant lentement autour de la galaxie grind-mc-23 et du trou noir doom-hx-38. Muni d’un bassiste/chanteur gigantesque, micro en l’air, hurlant ses paroles avec un effet des plus industriels (coucou Godflesh) sur la voix, Greber est probablement le groupe qui m’a fait le plus travailler la nuque de la soirée (et dont j’ai pogné un joli t-shirt hop là). Conseil : jetez un oeil sur leur dernier album Kiln Hardened Psalms publié en 2014 si vous n’avez aucune intolérance au gras.
Même pas 10 minutes s'écoulent que The Discord of a Forgotten Sketch est déjà en place. Cela faisait longtemps que ce groupe ne s’était pas présenté à moi en live, nos années de booking et d’errance au sein de la scène locale nous ont souvent amené à les rencontrer et c’est avec autant de ferveur et d’hymnes sonores à la liberté que le groupe a posé son set.Une dose de screamo, un saupoudrage de hardcore ainsi qu’une bonne dose de post-* est la recette qui décrirait le mieux TDOAFS. Entre sonorités évoquant l'espoir tout comme le désespoir, le groupe a bel et bien réussi à persuader et à faire lever la soirée nous amenant un peu plus vers son acte final.
Le dernier intermède de la soirée allait laisser place aux 3 membres d’Alaskan, Gary, Cory et... un nouveau batteur, Denis (qui n’aura eu que quelques mois pour incorporer le groupe et apprendre les morceaux). Nul ne sait ce qu’il se passe dans la vie personnelle des membres d’un groupe de musique, mais tout le monde connaît la réalité difficile d'en avoir un.
Alaskan apparaît sur scène et ouvre son set et explique après un premier morceau que cette mini tournée d’adieu sera l’occasion de donner à différentes associations contre les violences conjugales et qu’une jarre est placée sur leur table à l’entrée pour faire un don. Cela étant dit, le groupe enchaînera et proposera un set teinté de plusieurs morceaux dont pas mal du dernier album Despair, Erosion, Loss publié en 2014, qui n’a d’ailleurs pas été du tout mon album favori. Mais ils parsèmeront aussi ici et là (pour mon plus grand plaisir) quelques morceaux issus de The Weak and the Wounded, toujours aussi bien exécutés, dont l’excellent Bludgeon (avec son sample de Buffy contre les vampires, oui oui, je l'ai découvert récemment), qui d’après mes souvenirs embués a d’ailleurs marqué la fin de la soirée.
Rallumage des quelques lumières de la belle Turbo Haus, musique, accolades et à la prochaine, la scène locale est comme mère Nature, elle vit, elle meurt mais elle reste étonnamment belle, riche et foisonnante.
Crédits photos : Manon Cornieux
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