Le Butcherettes - A Raw Youth (2015)

S’il y a un groupe qui a tout compris à la marche du monde, c’est bien The Butcherettes. Moderne ? Sans conteste, à un niveau frisant le génie. Pourquoi s’inspirer des grands, quand on peut les inviter sur son album ? La filiation n’en sera que plus évidente. Shirley Manson et Henry Rollins étaient les invités de l’avant dernier album. Pour A Raw Youth, Iggy Pop et John Frusciante sont convoqués au banquet.

De même, en tournée, le groupe sait bien s’environner, faisant la première partie d’Antemasque, The Melvins ou encore Faith No More. Signe ultime de maturité ? Faudrait pas pousser. Nous parlons punk-garage, faut-il le rappeler. La seule cause sérieuse reste un perpétuel esprit de révolte selon Teri Gender Bender, qui se pose à elle seule comme un allégorie d’émancipation de la femme. Ce qui est loin d’être inutile en ce début de millénaire particulièrement obscurantiste. A Raw Youth veut faire gronder la colère de la jeunesse contre les vieux barbons, et c’est à bras ouverts que nous accueillons le projet. Pour le reste, comme d’ordinaire, le dernier album de The Butcherettes s’avère indescriptible. Venimeusement groovy, cela veut dire quelque chose ? Pas sûr. Pas grave, écoutez cet album, il se révèle indispensable. Et histoire de prolonger l’expérience, ne manquez pas le groupe le 14 novembre au Point Ephémère.