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Black Cobra - Invernal (2011)

Portrait de Vincent Duke
Black Cobra - Invernal (2011)

Un beau jour de 2006, un camarade me conseillait d'écouter un album sobrement intitulé « Bestial » d'un duo batterie/guitare portant le doux sobriquet de Black Cobra : « c'est le nouveau groupe du bassiste de Acid King, tu verras, ça fait mal ». Effectivement : une baffe Monumentale et Apocalyptique.

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Quelques mois passèrent et le groupe vint jouer dans un petit rade minable à Paris. Chaleur étouffante, air plus solide que gazeux et « douche » de sueur deux minutes après avoir franchi les portes. Deux mecs, batterie posée à même le sol, son directement sorti des amplis et un des meilleurs souvenirs de concert de ma vie. Oui, la musique de Black Cobra est bestiale. Elle est aussi sale, directe et sans concession. Autant balancer, le précédent opus, « Chronomega » m'avait déçu. Bien sûr, il comportait toujours une collection de riffs qui tronçonnent le cerveau comme un vieux scalpel rouillé mais la magie était aux abonnés absents. Pire encore, le son de l'album n'était pas bon. Trop... « faible ». C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai lancé « Invernal ». Que dire... Ma peur a volé en éclat comme un petit enfant cambodgien jouant avec une mine anti-personnelle après seulement un titre. Kurt Ballou (Converge) a su redonner à Black Cobra son aura de dévastation absolue. Quand au travail de mixage de John Golden, il est tout simplement génial. Oh oui – voix chevrotante et malsaine - cet album est un pur délice !!! Huit titres tous excellents, immersifs et complètement fous. La musique semble venir vous cogner au visage sans cesse. L'écoute de cet album procure vraiment des sensations « physiques ». C'est plus viscéral que logique ou pensé. Ca tabasse encore, et encore. Aucun espace de calme, encore moins de répit, même si les titres sont plus longs qu'avant ( « Beyond », 6min14 de pilonnage massif d'artillerie lourde). Et le groupe arrive à garder cette intensité tout au long de l'album. Il y a bien quelques petits passages plus calmes, mais ils ne sont là que pour renforcer les ambiances et gérés de mains de maîtres. Point trop n'en faut. « Invernal » est typiquement le genre d'album à écouter en boucle, histoire de se prendre une vieille volée à travers les gencives... Comme je l'ai écrit au début de cette chronique : Monumental et Apocalyptique. Terriblement jouissif aussi...

Black Cobra - Invernal (2011)
Black Cobra
Invernal
Avalanche
Somnae Tenebrae
Corrosion Fields
The Crimson Blade
Beyond
Erebus Dawn
Abyss
Obliteration
Journalist, radio speaker, PR guy, booker, crate digger, community manager, promoter. Je pourrais aussi l'écrire en français, il est vrai...

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