Jex Thoth + ÖfÖ Am + Stonebirds 22.09.2015 @ Glazart, Paris

Premier concert Stoned Gatherings de la rentrée pour Pelecanus qui ne cache pas sa joie de voir enfin Stonebirds sur scène ! Ce mardi soir de septembre est un peu particulier puisqu'il mêle l’excitation de retrouver le Glazart et l'ambiance de travail du milieu de semaine qui, pour certains, est toute fraîchement retrouvée. Devant le merch et sur la plagette, chacun donne son avis sur le concert de la veille (Philm + 11 Paranoïas + DDENT) en sirotant la bière des heures heureuses…

Stonebirds

Stonebirds a la lourde tâche d'ouvrir la soirée avec un son pesant et atmosphérique. A mi-chemin entre le doom et le post-rock, les Bretons ont parfaitement capté l'esprit Stoner californien pour l'adapter à leur propre environnement. Le plaisir d'entendre le titre Into The Fog… And The Filthy Air, extrait de leur dernier album du même nom, est immense. La voix de Fanch résonne suffisamment pour lancer les morceaux vers des sphères lointaines, tandis que la basse six cordes de Sylvain, accompagnée d'une frappe de batterie massive, contribue à créer un épais mur de son ; le contraste est saisissant. Le décor est posé, à nous d'en profiter.

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ÖfÖ Am

La suite n'est pas non plus décevante. Les Montpellierains de ÖfÖ Am donnent le change avec une formation entièrement instrumentale. Un power trio puissant et fort d'une expérience d'enregistrement partagée avec Karma To Burn, ceci expliquant cela. Le style Stoner énervé qui démange violemment la nuque est le bienvenue. Les riffs sont efficaces et bien menés, la preuve en est que le Glazart commence à s'agiter. La rythmique et l'entrain que le groupe dégage indéniablement sur scène souffrent toutefois quelque peu de l'absence de chant. Un manque que ÖfÖ Am pallie par une communication soutenue avec son public, ne serait-ce que pour encourager son auditoire à écouter le groupe suivant.

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Jex Thoth

On change de registre avec l'arrivée enfumée de Jex Thoth… Un Heavy/Doom/Noir/Magique débarque avec toute sa machinerie ensorcelante : bougeoirs en cornes comme seul éclairage, encens, danse macabre d'invocation des esprits et autres contorsions diaboliques mènent la danse. Sur un fond instrumental parfaitement maîtrisé à la Electric Wizard, Black Sabbath et autres maîtres du genre, se pose la voix de la chanteuse. Très claire et résonnante, la « Grace Slick of Doom » fait une belle démonstration de ses capacités vocales tout en envoûtant son public. C'est d'ailleurs très amusant de voir sur les visages du premier rang soit le détachement total, sourire aux lèvres, soit l'absolue fascination pour ce groupe et sa charismatique chanteuse. L'univers est captivant, les compos sont prenantes et lourdes, mais le côté messe noire prend vraiment beaucoup de place, notamment au niveau du chant. Il faut être préparé à ce genre de prestation pour l'apprécier à sa juste valeur.