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General Lee + Every Reason To... + Cowards 11/10/2012 @ Glazart, Paris

Portrait de Andrey
General Lee + Every Reason To... + Cowards 11/10/2012 @ Glazart, Paris

Après avoir chroniqué le dernier album des Français de General Lee (qui fut par ailleurs une très bonne surprise), il était normal que j'aie envie de voir ce que ça rendait en live. Me voici donc aux portes de Glazart, pour une soirée qui, je l’espère, sera explosive.

Le premier groupe à jouer ce soir sera le groupe parisien Cowards. Curieusement, sûrement dû au fait qu'aucun des deux premiers groupes ne se soit présenté (ou alors j'ai zappé ce moment), jusqu'au lendemain du concert j'ai été persuadé que les premiers à jouer furent Every Reason To. Et vice versa. Cowards, donc. Enfin une occasion de jeter une oreille sur ce groupe dont je vois passer la pochette un peu partout. Et bien, malheureusement, je dois avouer que c'est pas vraiment mon truc. Même si des éléments, tels que la voix hurlée surpuissante, sont plutôt accrocheurs, l'ensemble, pêchant un peu partout dans les sous-genres de musique en -core et en -metal sonne beaucoup trop brouillon à mes oreilles, au point que par moments j'aurai du mal à différencier les instruments, se transformant alors en une épaisse bouillie sonore, à travers laquelle se fraye tant bien que mal un chemin la batterie. Dommage. 

Cette fois, c'est donc bien Every Reason To... qui s'installent sur la scène enfumée et plongée dans la pénombre de Glazart. Première chose que je remarque : le son est quand même plus clean (même si pas idéal, là encore). Deuxième chose: hey, mais c'est que c'est vraiment pas mal ! Le trio joue en effet une espèce de mélange sludge/hardcore/noise-rock (je n'ai jamais été très doué pour décrire les genres, si ça se trouve ce mélange a un nom hyper-pointilleux, genre post-avant-sludgecore, j'en sais rien), surplombé par une voix extrêmement éraillée du bassiste du groupe, ajoutant une touche plutôt originale aux compositions. En fait, en analysant les instruments un à un, on se rend vite compte que tous présentent des éléments plutôt inhabituels pour ces genres, tels que des riffs clean tout doux, ou des rythmiques plus proches du blues que du hardcore. De plus, le groupe parvient à dégager une très agréable atmosphère de détente, quelque chose d'imperceptible dans leur jeu et leur attitude générale montrant leur aisance sur scène. Bref, un très bon moment.

Vient donc enfin le tour de General Lee de monter sur scène, afin de clôturer en beauté cette soirée cent pour cent française (suffisamment rare pour être remarqué). Après un sample d'intro extrait d'un ancien morceau, le groupe se lance dans un titre du dernier album, et ça attaque quand même vachement fort. Je peux allègrement supprimer de ma mémoire toute trace du concert que j'ai vu en 2010, lors duquel j'avais face à moi un petit groupe français un peu timide : ici, on a droit à des flashs stroboscopiques et à un groupe à la présence scénique digne d'un bon du groupe du hardcore. Et ce n'est pas le fait que les Français ont l'air d'avoir perdu un guitariste en route qui calme leurs ardeurs, puisque je passerai bien la moitié du concert à esquiver les coups de guitare et de basse me frôlant dangereusement. Bref, la scène, le groupe la maîtrise. Le son, un peu moins, puisque, même si c'est moins bordélique que la première partie, ça reste un peu brouillon. Mais ce n'est pas très grave, puisque le groupe se lance dans Drifting, l'une de leurs compos que je préfère. L'autre moment énorme du show fut, tout comme je l'avais prédit, The End of Bravery, morceau lors duquel une partie du groupe abandonne ses instruments pour ruer de coups des percussions posées un peu partout sur scène, pendant que les autres répètent les paroles, que le public (moi y compris) reprend en choeur. Le concert finira sur quelques autres morceaux du dernier opus du groupe, et malgré un son pas excellent, dur de trouver beaucoup de défauts à cette soirée. Dans tous les cas, ça fait bien plaisir de voir General Lee dans la cour des grands.

J'aime les ours, le whisky et les internets.

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