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NY in 64 : « ce qui rend notre musique distinctive est tout simplement la somme de nos cerveaux [...]»

Portrait de Simonne
NY in 64 : « ce qui rend notre musique distinctive est tout simplement la somme de nos cerveaux [...]»

NY in 64 émerge des cendres de nombreux groupes de 90s hardcore. Le quatuor du New Jersey mélange ses nombreuses influences pour créer une forme complexe de hardcore progressif instrumental. Nous les avons interviewés à l'aube de leur première prestation canadienne dans le cadre du festival Oeil du Tigre.

Qui sont les membres du groupe et de quels instruments jouez-vous? Depuis quand est-ce que NY in 64 existe?

TOM: NY in 64 est composé de moi, Justin, Chris et Seth. Nous jouons ensemble depuis un peu plus de deux ans.

JUSTIN: Tom joue de la basse, Chris et moi de la guitare, et Seth est le batteur.

 

Vous habitez dans des villes différentes, comment cela affecte-t-il l'écriture de votre musique, ainsi que la vie de groupe?

TOM: Çà a été difficile pour moi, habitant 3 heures au nord du reste du groupe. Le nouvel album était presque totalement terminé lorsque j'ai déménagé. Nous n'avons pas beaucoup composé depuis, puisque nous nous occupons à peaufiner ces chansons et à enregister. Les trois autres membres se réunissent à chaque semaine sans moi, et je descends au New Jersey deux fois par mois. Nous sommes encore en train de travailler la logistique de la prestation scénique et la composition, mais je crois que nous sommes tous prêts à faire face au défi.

CHRIS: La basse est un instrument intégral dans nos titres, donc la plupart de nos chansons sonnent un peu bête sans Tom. Nous essayons de composer du mieux que nous pouvons les journées où nous sommes juste trois, en imaginant l'espace que la basse devrait remplir. Ce n'est pas surprenant que notre meilleur matériel est créé lorsque nous sommes tous les quatre présents, mais on s'arrange comme nous le pouvons à trois.

JUSTIN: C'est une chose sur laquelle nous devons travailler... C'est dommage et ça représente un défi pour nous en tant que groupe. Le plus gros obstacle est le processus de composition. Je me fie beaucoup à l'interaction entre la basse et la batterie pour donner la structure à mon approche des parties, mais deux des titres sur le nouvel album ont été composés sans que Tom soit présent physiquement et ils sont très bien. Je suis sûr que nous allons continuer à raffiner notre approche par rapport aux obstacles comme ceux-ci, c'est génial de jouer avec des musiciens expérimentés qui savent ce qu'ils font. 

 

Est-ce que le nom du groupe fait référence à la Foire Internationale de New York de 1964? Ou bien l'autoroute 64 qui traverse l'État de New York, plus communément appelée NY64 ? Pouvez-vous développer quant à l'origine du nom?

CHRIS: Justin a choisi le nom donc je ne peux pas vraiment me prononcer là-dessus. J'espère que c'est la plaque d'immatriculation de quelqu'un et qu'ils seront super contents lorsqu'ils vont nous voir.

JUSTIN: J'ai choisi le nom parce que j'ai adoré la dichotomie à NYC à l'époque, c'est-à-dire la foire internationale, les émeutes, etc. Je l'avais d'abord entendu en tant que sample dans l'album live de DJ Shadow et j'attendais de l'utiliser comme nom de groupe depuis presque huit ans. 

 

Thomas, Justin, vous aviez un groupe ensemble avant, You and I, après quoi vous avez cessé de faire de la musique ensemble pendant quinze ans. Vous avez évidemment une chimie particulière, pourquoi la pause de quinze ans? Comment cette chimie se traduit-elle en composant ensemble?

TOM: Être dans YOU AND I était une expérience intense à un très jeune âge. Je crois que cela nous a bénéficié à tous les deux de prendre du recul et de poursuivre d'autres avenues musicales. Quinze ans plus tard, nous nous sommes retrouvés dans une position où rejouer et composer de la musique ensemble semblait comme une évidence. 

JUSTIN: Tom et moi avions toujours une relation musicale intuitive. Lorsque nous étions jeunes, cette relation était comme la respiration. Prendre du recul et créer de la musique avec d'autres personnes était simplement le chemin naturel pour progresser. Quinze ans nous ont permis de grandir comme nous avions besoin en tant qu'individus, mais l'immédiateté a toujours et sera toujours là. Tout est très naturel. 

 

Juste à voir l'historique musical des membres de NY in 64, on peut déchiffrer que votre groupe a une vaste gamme d'influences. Selon vous, quels sont les groupes qui ont influencé le plus votre son?

TOM: J'envisageais probablement quelque chose dans la même veine des autres groupes instrumentaux tels que From Monument to Masses ou Russian Circles lorsque nous avons débuté. Justin et moi venons de la scène 90's hardcore et je crois que ce côté-là ressortira toujours un peu.

CHRIS: Honnêtement, je n'essaie jamais de consciemment donner une sonorité spécifique à ce groupe, avec une notion préconçue de ce qu'est notre style musical. Ce que nous écrivons est dans la veine de plusieurs projets auxquels j'ai participé. Peu importe, ce qui rend notre musique distinctive est tout simplement la somme de nos cerveaux collectifs qui lancent des idées au milieu d'un diagramme de Venn. 

JUSTIN: Nous écoutons tous une panoplie de styles, je n'ai jamais voulu imiter le son d'un autre groupe. Certaines parties le sont probablement, mais c'est juste le débit collectif de quatre individus et comment la symbiose musicale s'opère lorsque nous jouons ensemble.

 

Aviez-vous consciemment choisi d'être un groupe instrumental dès le début?

TOM: Après avoir composé notre premier titre (Washington Square Park), je me rappelle avoir regardé Seth en disant "nous devrions probablement juste garder ça instrumental". Il acquiesça d'un signe de tête et répondit "ouais, je pense que ça marche comme ça". À partir de là, nous avons décidé de poursuivre cette voie. J'ai toujours rêvé d'être dans un groupe instrumental, je suis donc heureux de pouvoir finalement poursuivre ce rêve.

CHRIS: Chanter est difficile, je ne crois pas que je serais content avec des paroles chantées/criées par-dessus ces chansons.

JUSTIN: Être instrumental était au-delà d'une décision consciente pour moi. Tous les groupes que j'ai formé après F44:876 étaient et continueront d'être instrumentaux. Les voix et les paroles dictent généralement l'humeur d'une chanson, je suis plus intéressé par trouver les manières de permettre à la musique de transmettre cela.

 

Comment se déroule normalement votre processus de composition? Vous incluez évidemment plusieurs couches, progressions et riffs dans votre musique. On est curieux par rapport à l'idée initiale, sur quoi vous bâtissez, qui contribue à quoi, etc?

TOM: On débute habituellement avec une ligne à la basse ou un riff de guitare. À partir de là, ça devient un organisme vivant auquel nous greffons plusieurs idées différentes afin de voir quel genre de vie elle prend.

CHRIS: C'est tout très démocratique. Lorsqu'il vient le temps de commencer un nouveau titre, nous demandons "ok, qui a des riffs?" et construisons à partir de là. Lorsque nous échouons à écrire quelque chose de bon, on laisse généralement tout tomber et on imite une chanson de Eddie Money. Je suis surpris que personne nous ait encore pris la main dans le sac.

JUSTIN: Ce qu'ils ont dit... Je suis en train d'investiguer le scandale Eddie Money que je viens tout juste de découvrir.

 

Votre dernier album a été enregistré par Chris, a-t-il enregistré votre prochain album aussi? Pouvez-vous décrire l'expérience de gérer tous les aspects de la production d'un album (enregistrement, pochette, etc)?

CHRIS: J'ai apprécié que le dernier album, à part le mastering, ait été crée au complet par le groupe (j'ai été ingénieur de son, je l'ai mixé, Justin a crée la pochette, et nous avons tous évidemment composé et joué dessus). Cela étant dit, parfois tu veux la perspective de quelqu'un de l'extérieur, et/ou quelqu'un qui amène d'autres habiletés à la table. Cette fois-ci, nous avons enregistré la batterie dans un studio différent - Portrait Recording Studios - parce qu'ils ont une salle live fantastique. Nous avons collaboré avec John Ferrara pour la batterie et quelques lignes de guitares, et nous avons par la suite poursuivi le reste de l'enregistrement de la basse et de 95% des guitares dans notre propre studio. Pour le mixing, j'ai recommandé Scott Evans de Antisleep Audio parce que le dernier album de Kowloon Walled City a un son immense, sans être trop léché. Honnêtement, je croyais qu'il pouvait capter plus adéquatement le son du groupe et l'amener à un niveau supérieur à ce que je puisse faire. C'est drôle, car même si cet album a un peu plus de doublages de pistes, il a un son plus organique que notre premier album.

JUSTIN: Garder le processus  à l'interne le plus possible est très important pour nous. J'adore avoir l'opportunité de travailler avec quelqu'un d'extrêmement talentueux tel que Chris, car il aiguise et peaufine son habileté à capter la performance des autres... Il y a un bond de compétence entre le dernier album et celui-ci. La batterie doit toujours être enregistrée ailleurs parce que notre studio est généralement horrible pour cette dernière. Tout ce que je voulais pour cet album, c'est qu'il sonne le plus organique et live que possible. Tout le monde qui y a participé (particulièrement Chris) a fait un travail phénoménal.

 

Malgré le fait que votre album a été produit de façon DIY, vous l'avez sorti sur Magic Bullet Records. Comment est-ce que c'est arrivé? Pourquoi avez-vous choisi cette maison de disques au lieu d'une autre?

TOM: J'ai recontré Brent Eyestone il y a très longtemps et nous avions déjà travaillé ensemble par le passé. Sa maison de disques et tout ce qu'il fait est extrêmement honnête et transparent. Il ne raconte pas d'histoires et il vient de la même scène 90's hardcore que moi. Il y a plusieurs années, il m'a dit que si jamais j'avais un jour un projet sans maison de disque, je devais le contacter. Je savais que Justin allait bien s'entendre avec Brent parce qu'ils ont tous les deux un sens de la créativité très développé, et les deux sont francs par rapport à leur mission et leurs intentions.

JUSTIN: Brent est possiblement une des dernières personnes authentiques en vie. À ce moment-ci, il est plus un ami qu'une maison de disques. Je suis très chanceux de pouvoir affirmer ça.

 

Vous avez joué quelques dates dans le nord-est américain au printemps passé et vous jouerez à Montréal pour la première fois à la fin du mois d'août dans le cadre du festival Oeil de Tigre. La sortie du vinyle étant imminente, y a-t-il une autre tournée en vue? Y a-t-il un certain festival ou pays dans lequel vous aimeriez jouer? Qu'est-ce que le futur détient pour NY in 64?

CHRIS: Je n'ai jamais joué au Canada donc je suis très excité pour les dates que nous y ferons à la fin août. Ce serait superbe de pouvoir faire des dates sur la côte ouest, mais nos horaires de travail ne nous permettent pas de partir en tournée pendant un mois jusque là-bas et revenir comme nous faisions auparavant lorsque nous étions jeunes et énergiques. On aurait probablement à prendre l'avion, rejoindre un groupe en tournée avec de l'équipement à prêter, jouer une semaine de concerts, et puis revenir en avion. Peut-être que nous pourrons faire ça bientôt. Idem pour l'Europe.

 

Des derniers mots?

CHRIS: Oui, mais ils sont en Elfique, et je ne sais pas si ce clavier a le jeu de caractères approprié.

JUSTIN: De la part du groupe au complet, on vous remercie tout simplement d'avoir eu l'intérêt de nous interviewer. Prenez soin de vous.

 

NY in 64 joueront à l'Escogriffe le 27 août 2016 avec Albatros, Nous Étions, Worst Gift et plus. Vous trouverez plus d'informations sur l'evénement ci-dessous.

https://www.facebook.com/events/1765149827095271/

 

/// ENGLISH VERSION ///

NY in 64 rises from the ashes of several 90s hardcore bands. The New Jersey quartet mix their numerous influences to create a complex form of instrumental progressive hardcore. We have interviewed them at the dawn of their first canadian show during the Oeil du Tigre Records festival.

 

Who is in the band? Who plays what? How long has NY IN 64 been around?

TOM: NY in 64 is myself, Justin, Chris and Seth.  We've been playing together a little over 2 years now.

JUSTIN: Tom plays bass, Chris and I play guitar, and Seth is the drummer.

 

How does living apart in different cities affect the writing of a record? Or life in a band?

TOM: It's been hard for me, living 3 hours north from the rest of the band.  The new record was almost totally done by the time I moved. We haven't done any new writing since then because we were focused on refining those songs and recording.  The other three guys get together weekly without me and I go back down to New Jersey twice a month.  We're still figuring out the logistics of playing shows and writing, but I think we're all up for the task.

CHRIS: The bass is an integral instrument in our songs, so most parts of our songs are various shades of silly sounding without Tom there. But we try to make do with writing the best we can on days when it's just the three of us, leveraging our meager imaginations to conjure up the memory of what the bass is supposed to sound like. It's no surprise that our best stuff is written when all four of us are in the room, but we make do.

JUSTIN: It is something that we have to work with…it does suck and poses challenges for us as a whole. The greatest challenge is the writing process…I rely on the interaction between bass and drums quite a bit as to how I structure my own approach to parts, but two of the songs on the new record were written without Tom being physically present and they came out great. I am sure we will continue to refine our approach to obstacles like these…it’s great to play with experienced musicians that know what they’re doing.

 

Is the name of the band related in any way to the New York World fair that happened in 1964? Or the interstate 64 that runs into New York State, better known as NY64 ? Could you explain the origins of the name?

CHRIS: Justin chose then name so I can't really speak to it. I'm hoping it's someone's license plate and they'll be super psyched when they see us.

JUSTIN: I chose the name because I loved the dichotomous interplay of NYC at the time…the world’s fair, the riots, etc…I originally heard it as a sample in DJ Shadow’s live record and simply was waiting to use it as a band name for nearly eight years.

 

Thomas, Justin, you both had a band together previously, You and I, after which you took a 15-year break of writing music together. You obviously have a special chemistry, why the 15 year gap? How does that sort of chemistry translate into writing songs together?

TOM: Being in YOU AND I was an intense experience at a very young age.  I think we both benefited from stepping back from it and pursuing other avenues. 15 years later we found ourselves in a position where playing/writing music together felt right again.

JUSTIN: Tom and I have always had an intuitive musical relationship…when we were young, that relationship was like breathing. Stepping away and creating music with others was a natural response to simply moving forward. 15 years allowed us to grow in ways we needed to as individuals…but the immediacy has and always will be there. Everything is so natural.

 

Just by looking at the musical history of the members in NY in 64, we can clearly tell your band has a wide range of influences. What would you say are the bands who influenced your sound the most?

TOM: I was probably picturing something along the lines of other instrumental bands like FROM MONUMENT TO MASSES or RUSSIAN CIRCLES when we started writing.  Justin and I come from a 90's hardcore background and I feel that a bit of that is always going to come through as well.

CHRIS: Honestly I never try to consciously bring a specific sound to this band, with a preconceived notion of what our style of music is. What we write is in the ballpark of most other projects I've been in, and anything that makes our music distinctive is just the sum of our collective brains firing ideas into the middle of the Venn diagram.

JUSTIN: We listen to all sorts of things…I’ve never had the desire to ‘sound’ like another band. Certain parts do, I’m sure…but it’s just the collective output of four individuals and how we sound the best while playing together.

 

Was the fact that you are an instrumental group a conscious decision from the get-go?

TOM: After writing our first song (Washington Square Park) I remember looking at Seth and saying "We could probably just keep this instrumental".  He nodded back and said "Yeah..I think it works like this".  From there we just decided to see it through. I had always dreamed of being in an instrumental band so I'm glad I'm finally pursuing it.

CHRIS: Singing is hard, and I don't think I'd be happy with a bunch of screaming over these tunes.

JUSTIN: Being instrumental was beyond a conscious decision for me. Any band that I have formed post-F44:876 has and will continue to be instrumental. Vocals and lyrics generally dictate the mood of a song, I’m much more interested in finding ways and allowing the music to do that.

 

What does the song-writing process usually look like? Obviously you include a bunch of different layers, progressions and riffs into your music. We're curious as to what the initial idea is, what gets build upon, who contributes to what, etc.?

TOM: It typically starts with one bass line or guitar riff.  From there it becomes a living organism where we all just throw different things at it and see what kind of life it will take on.

CHRIS: It's all very democratic. When it's time to start a new song we basically just say "okay, who's got riffs" and then build from there. Then when we fail to write anything good, generally we'll just scrap the whole thing and rip off an Eddie Money song. I'm shocked no one's called us out on that yet.

JUSTIN: What they said…I’m looking into the Eddie Money scandal that I just found out about.

 

The last record was recorded by Chris, did he record the upcoming record as well? Can you describe how it was to handle every aspect of producing a record (recording, artwork, etc.)?

CHRIS: I enjoyed that the last record, besides mastering, was entirely created by the band (I engineered and mixed it, Justin did the artwork, and obviously we all wrote and performed it). But that said, sometimes you just want an outside perspective, and/or someone who brings another skillset. This time around we went to a different studio for the drum tracking - Portrait Recording Studios - because they have an amazing live room. We worked with John Ferrara there for the drums and a couple quick guitar parts, and then we brought the recording back to our place for the bass and the other 95% of the guitars. For mixing, I suggested Scott Evans at Antisleep Audio because the last Kowloon Walled City album is massive sounding, but not overly processed. I thought he'd get the sound of the band and take it to a level above what I could do, frankly. What's funny is that, even though this new album has a bit more in the way of doubles and overdubs, it sounds more natural than our first LP.

JUSTIN: Keeping it as ‘in-house’ as possible is very important to us. I love getting the opportunity to work with such a blindly talented person like Chris as he hones and refines his ability to capture the performances of others…there is such a leap in skill from the last record to this one. The drums always have to be recorded elsewhere because our studio generally sucks for drums. But all I wanted for this record was to sound as natural, raw, and live as possible…everyone involved (mainly Chris) did a phenomenal job bringing that to fruition.

 

Although your release was handled with a DIY point of view, you released NY64 on Magic Bullet Records. How exactly did that happen? Why did you pick this label over another?

TOM: I met Brent Eyestone quite a long time ago and worked with him before. His label and everything he does is really honest and transparent.  He is a no-nonsense guy and he comes from the same 90's hardcore background as myself.  Years ago he told me that if I ever had a release that needed a home that I should get in touch.  I knew Justin would hit it off with Brent because they both have a very strong creative sense, but both are up front with their mission and intentions.

JUSTIN: Brent might just be one of the last genuine human beings alive. At this point he is much more a friend than our ‘record label’. I am beyond lucky to say that.

 

You've played a handful of dates in the North-East this past spring and you will be playing in Montreal for the first time at the end of August during the Oeil du Tigre Fest. With the vinyl release on the way, is there another tour in the works? Is there a certain fest or specific country in which you wish to play in the future? What exactly is in the foreseeable future for the band?

CHRIS: I'd never played Canada before so I'm really excited for the run we'll be doing up there at the end of August. It would be great if we could do some West Coast dates, but due to our work schedules we won't be able to spend a month touring out there and back like we did in the good old days when we were young and virile. We'd probably have to fly out, hook up with a tourmate with gear to lend, play a week's worth of shows, and then fly home. Maybe soon we could make that happen. Ditto for Europe.

 

Any final words?

CHRIS: Yes, but they're in Elvish, and I don't know if this keyboard has the proper character set.

JUSTIN: From all of us, thank you simply having the interest to even want to ask. Be well.

 

NY in 64 will be playing at L'Escogriffe on August 27th 2016 with Albatros, Nous Étions, Worst Gift and more. For more information about the event, click below.

https://www.facebook.com/events/1765149827095271/

NY in 64 : « ce qui rend notre musique distinctive est tout simplement la somme de nos cerveaux [...]»
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