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Wiegedood - De Doden Hebben Het Goed II (2017)

Portrait de Simonne
Wiegedood - De Doden Hebben Het Goed II (2017)

Le premier album de Wiegedood fut très bien reçu dans l'univers du black métal, les attentes étaient donc élevées pour le deuxième opus du trio belge. Projet associé au collectif Church of Ra, Wiegedood est composé de membres d'Oathbreaker, Amenra, Hessian et Rise and Fall. La réputation de ces musiciens n'est plus à faire et De Doden Hebben het Goed II en est la preuve.

Le deuxième chapitre De Doden Hebben het Goed a vu le jour moins de deux ans après son prédecesseur. On ne pourrait tirer cette conclusion à l'écoute de l'album: extrêmement fluides, les pièces semblent mûries et forment une belle continuité à la première oeuvre. Ontzieling démarre l'assaut auditif avec des riffs de guitares à tonalité razorblade et un fade-in de cri digne du fils des ténèbres. La vitesse s'intalle, portée par les blastbeats et les guitares qui shred des riffs à la Dissection. On décèle l'influence post-métal chez les musiciens dans l'interlude épique de Ontzieling. Ça me donne le goût de brandir mon épée non-existante vers le ciel et de foncer sur mes ennemis, mais version black atmosphérique et non viking metal. Très bien comme première pièce, droit au but tel Svanesang sur l'album précédent.

Ontzieling se fond dans Cataract, retour au calme. Très minimaliste, le strumming de l'intro évolue lentement vers du tremolo picking distorsionné et des coups de crash. Cataract dégage une ambiance posée pendant plusieurs minutes, créant de l'anticipation pour le point culminant où l'auditeur se fait écraser par un mur de son de guitares incisives et de blastbeats. La saturation de riffs techniques et la batterie très présente dans le mix cristallisent l'ambiance d'urgence et catalysent l'agressivité du morceau.

De Doden Hebben Het Goed II est quant à elle très atmosphérique. L'introduction de cris acerbes de Levy Seynaeve par-dessus un simple effet drone entame modestement la longue descente vers l'enfer. Le groupe entier s'active lentement pour accompagner un genre de chant de gorge rappelant Attila de Mayhem. Le contraste des deux voix et le riff tranchant et répétitif à la guitare est tout simplement hypnotique. Le morceau sombre et agressif rappelle les groupes norvégiens de ce monde. Un long fade-out statique laisse la place à Smeekbede. Décidément la pièce la plus brutale et abrasive, le vocal démoniaque et la rythmique cadencée de Smeekbede se rapproche le plus du classic black metal. L'album prend brusquement fin avec le même cri troublant qu'au début de Ontzieling, concluant ainsi le cycle de De Doden Hebben het Goed II.

Je ne pourrais m'avancer sur ma préférence entre les deux albums de Wiegedood, mais une chose est sûre: le groupe a la capacité de canaliser des émotions agressives autant qu'un bien-être planant et mélodique à travers sa musique cathartique. Ils ont mélangé leurs influences avec brio pour faire un deuxième opus remarquable. C'est ça, la trame sonore pour la descente vers l'abîme? Je m'inscris où? 
 

Wiegedood - De Doden Hebben Het Goed II (2017)
Wiegedood
De Doden Hebben Het Goed II
Ontzieling
Cataract
De Doden Hebben Het Goed II
Smeekbede
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