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Postcoïtum - Learning to be me (2015)

Portrait de Rémy
Postcoïtum - Learning to be me (2015)

A la vaste question de savoir ce que pourrait être la musique du futur - autre que le retour des boysband prévu pour 2017 - Postcoitum nous trace une voie sonique parfaite avec leurs musiques électronique et expérimentale riche et extrêmement sensible. Pour apprendre à connaître Postcoitum dont l’album Learning to be me est sorti il y a quelques semaines, je te propose tout d’abord un petit instant Wikipédia. C’est le simple plaisir de faire un copier-coller.

Bref, Postcoitum est un duo originaire de Marseille composé de Damien Ravnich, batteur formé au jazz et aux musiques improvisées et Bertrand Wolff, travaillant sur les rapports entre le son et l’image, passé par les Beaux Arts et le conservatoire en musiques électroacoustiques. Le duo existe depuis le 11 novembre 2011 (11.11.11), c’est à cette occasion qu’ils ont écrit un tout premier morceau. Puis il y a eu un EP, et un premier LP sorti sur leur propre label Daath Records. Voilà, merci, les présentations sont faites !

Les deux Marseillais sont donc ce qu’on pourrait dire des intellos de la musique, des vrais. Pas du genre de ceux qui se masturbent vainement les oreilles. Non, de ceux qui réussissent à écrire une musique dense mais accessible, même aux non-initiés, et ça, c’est le signe d’un immense talent. 

Concrètement Postcoitum conçoit des morceaux instrumentaux complexes en apparence, mais avec un sens aigu de la narration, et finalement une tendance à vouloir offrir un plaisir auditif pure à l’auditeur. L’équilibre, maintenant connu, entre une batterie accès rock avec les fluctuations électroniques et les nappes aériennes de synthé pourrait noyer le duo dans la kyrielle de groupe à l’étiquette mathrock que l’on compte aujourd’hui. Mais cette harmonieuse combinaison est ici moins une condition à la création, qu’une hypothèse créative. Hypothèse d’ailleurs concluante. Postcoitum se démarque et n’amuse personne au fameux jeu des étiquettes musicales. 

4 « Galatées » s’immiscent dans l’album. Ces titres sont les pièces qui se rapprochent le plus de la musique électroacoustique. Sans batterie, ils viennent apporter d’abord des textures sonores peu courantes dans le paysage sonore des musiques actuelles ; mais aussi des contrepoints réjouissant à ce qui est proposé ailleurs, comme des respirations ou peut-être même des temps-faibles.

Les temps forts de Learning to be Me sont alors ces instants où l’ensemble des sons s’emballe dans un élan commun ou même une virevolte étourdissante - « Flip Flop » et « Ou-Topos (Uncanny Valley) » en tête. Entre tout cela, la musique de Postcoitum dévoile des univers oniriques, futuristes, ou se mêlent plaisir et mélancolie.  

Finalement avec Learning to be Me on se retrouve face à une musique de combinaisons qu’il faut alors déchiffrer avec un unique sens. Sûrement le plus cérébral, le plus sensitif, le plus jouissif : l’ouïe. 

 

Postcoïtum - Learning to be me (2015)
Postcoïtum
Learning to be me
Galatée Part I
Deep Blue
Galatée Part II
Mandelbug
2045
Ou-Topos (Uncanny Valley)
Von Neumann
Homeless Robot
Galatée Part III
Flip Flop
Golem
Electric Sheep
Learning to be me
Galatée IV

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