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Kaada/Patton - Bacteria Cult (2016)

Portrait de Julien
Kaada/Patton - Bacteria Cult (2016)

Au début fut Fantasia, est-il raisonnable de croire, puis… Oubliez (en partie) ce que je viens de dire. Inutile de chercher qui de Kaada ou de Patton est à l’origine de ce projet. De Patton, nous retiendrons bien évidemment The Director’s Cut de Fantômas, pharaonique projet cinématique qui s’est hissé à la hauteur de son ambition de reprises et de remix. De Kaada, le portrait d’un compositeur féru de soundtracks et de divers projets cinématiques.

Bacteria Cult a tout d’une symphonie païenne

En 2004, les deux hommes se rencontraient sur le projet Romances, enchaînant un live (pas exactement) dans la foulée en 2007. Le début d’une belle histoire. Faith No More avait à peine achevé sa tournée que Mike Patton se remettait déjà au travail, nous gratifiant du projet Nevermen (janvier 2016), teasé tout au long de l’automne, avant de repartir en tournée pour promouvoir l’album avec ses deux comparses. Surbooké ? Pensez-vous. Ipecac annonçait dès le début 2016 la sortie de Bacteria Cult pour le 1er avril. Verdict ? Boum… 

Nous nous doutons que pour Mike Patton, l’oisiveté est la mère de tous les vices. Son hyper, hyper activité, ne peut s’expliquer autrement. (A moins que Patton ne soit un requin et qu’il ait trop peur de mourir en s’arrêtant de nager, mais je crois, enfin je pense, que cette hypothèse ne tient pas la route.)

Statistiquement, il devrait y avoir des ratés ; mathématiquement, on ne peut composer autant sans produire des œuvres de qualité inégale. Ben non, contre toute logique, ce nouvel opus s’avère encore une fois génial. Ce que j’appelle le facteur Mike Patton, soit cette capacité à atteindre des sommets en s’associant avec des artistes possédant le même degré d’exigence.

Bacteria Cult a tout d’une symphonie païenne, d’une danse macabre de l’ancien temps où les os s’entrechoquent dans la liesse générale. Mais nous pourrions tout aussi bien le décrire comme un Fantasia avec des Mariachis, le tout joué dans le Grand Canyon (ou dans la fosse des Mariannes, c’est à voir, juste une question de profondeur et de perpective). Bref, c’est indescriptible, à moins de vouloir énumérer des détails au détriment de la composition d’ensemble. Oublions la forme, consacrons-nous à l’effet : c’est bouleversant, c’est ce à quoi la musique doit ressembler dans son ensemble.

 

Kaada/Patton
Bacteria Cult
Red Rainbow
Black Albino
Peste Bubonica
Papillon
Dispossession
A Burnt Out Case
Imodium
Fountain Gasoline
J'aime les chats roux, les pandas roux, Josh Homme et Jessica Chastain.

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