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Les TOPS albums 2016 de la rédaction

Portrait de baktelraalis
Les TOPS albums 2016 de la rédaction

Toujours plus agréables à lire qu'à écrire, les tops de fin d'année sont plus qu'une habitude, une véritable tradition au sein des magazines culturels. Une tradition qui devient aussi difficile que de gérer un média en lui-même qui désire parler de musique, car le flux et les algorithmes, ces entités en lutte perpetuelle sous nos regards d'internautes isolés, deviennent un véritable enjeu de société. D'un côté les flux, toujours plus nombreux, toujours plus denses, de l'autre l'algorithme, toujours plus "intelligent", toujours plus affuté, soi-disant pratique, mais pénalisant, véritables oeillères pour les oreilles (et pas que). Quid des envies ? De l'humeur ? De l'aventure ? Du risque ? Du renouveau ? Non je ne veux pas écouter du stoner ou du post-rock toute la journée parce que ce mois-ci un album dans le genre m'a plu. Non je ne veux pas une playlist "chansons punk pour se rebeller" ou "pop gothique pour nuits blanches". Non je n'ai pas envie d'écouter la musique comme j'appuie sur un déo à chiotte. Je veux que le temps s'arrête chez un pote car un artiste inconnu vient de me frapper les pavillons en arrière-fond, je veux passer chez un disquaire que j'aime et me faire coller un truc dans les mains quitte à avoir peur de revenir lui revendre, bref, vous m'aurez compris. Abordez ce top sans attentes, restez ouverts et curieux, et même s'il y a 80% de chance que vous arriviez sur cet article via un algo (et ouais), on vous aime et vous remercie d'être là pour venir voir et écouter ce qu'on a à proposer. Prenez-soin de vous, de notre côté on va essayer de survivre à 2017. Bonne écoute !

 

Emma Ruth Rundle - Marked For Death (Sargent House)

Je suis bien content de ne pas avoir chroniqué cet album à sa sortie, car je l'aurais qualifié de "meh", et aurais l'air bien con aujourd'hui. Il a juste fallu un peu de temps et quelques écoutes de plus pour me rendre compte que non seulement il est bien meilleur que le déjà très bon Some Heavy Ocean, mais aussi que la sublime voix d'Emma accompagnée par une guitare baritone (la même que la mienne, hihi) me parlent au final bien plus que tous les albums de black metal sortis cette année.

Cobalt - Slow Forever (Profound Lore Records)

En parlant de black metal, Cobalt sont de retour, putain ! Bon, ce n'est plus exactement le même Cobalt, puisqu'ils ont perdu leur chanteur (soit 50% des membres du groupe), et ont gagné un côté hardcore absent des précédents opus, mais bordel qu'est-ce que ça marche bien ! Au sommaire : un double album énorme, rempli de riffs toolesques et de refrains épiques ("THE BEAST GONE WIIIIIIILD"), le tout couronné d'une des meilleures photos promo de tous les temps.  

Cult Of Luna + Julie Christmas - Mariner (Indie Recordings)

Mon fantasme d'ado devenu réalité. J'avoue que le premier morceau promo me faisait redouter "juste un album de Cult of Luna avec une voix en guest", mais bien heureusement les autres morceaux de l'album transpirent le côté fragile et malsain qu'on aime tant dans Made Out Of Babies, prouvant qu'on parle bien d'une oeuvre commune. Dommage juste pour le quatrième morceau, qui sent quand même méchamment la chute de Vertikal.

Swans - The Glowing Man (Young God)

Après un To Be Kind assez difficile d'accès par ses morceaux infinis et répétitifs, j'ai mis un peu de temps avant de lancer The Glowing Man en entier. Et quelle surprise ce fût ! Si les morceaux sont toujours aussi longs (voire plus), le premier m'a instantanément plongé dans l'ambiance du groupe, pour ne plus relâcher avant la fin de l'album. Puissant, majestueux, entrainant, bref, tout ce qu'on attend d'un album de Swans.

Oathbreaker - Rheia (Deathwish)

Dans le monde du hardcore moderne il y a des centaines de groupes au son identique et surgonflé, aux riffs de guitares génériques et aux voix interchangeables. Et puis il y a Oathbreaker. Si avec Eros | Anteros le groupe s'éloignait déjà de la masse, je suis heureux de voir qu'ils semblent s'être construit leur propre univers, parsemé de chant clair et fragile qui enchaine sur riffs épiques puisant dans le black metal. Bref, superbe surprise de cette année.

Wrekmeister Harmonies - Light Falls (Thrill Jockey)

Light Falls est composé de 7 morceaux, soit plus que la discographie entière du groupe jusque là (je suis sérieux). Et pourtant, ce n'est qu'à partir du moment où j'ai commencé à considérer cet album comme une seule piste ininterrompue (comme ce fut le cas des 2 autres albums sur 3), que j'ai commencé à l'apprécier. A partir de là, c'est simple: c'est Godspeed You! Black Emperor sans leur côté chiant et en plus doom. Bien plus doom. 

Nick Cave - Skeleton Tree (Bad Seed ltd.)

Circonstances obligent, cet album est l'album officiel de la déprime. Mais pas la déprime "je me colle devant la télé avec un pot de glace", plutôt celle du mec en train de boire du whisky dans un bar merdique à 9h de mat. "I laugh, you laugh, I move, you move, and one more time with feeling."

Goat - Requiem (Sub Pop)

Entre deux albums déprimants, il faut bien un petit Goat pour se remettre d'attaque. Si Commune ne m'a pas paru si différent du premier album du groupe, je dois bien admettre qu'avec Requiem le groupe prend une direction différente. On pourra regretter les composition simples mais efficaces des débuts du groupe, mais difficile de nier que Requiem nous en présente un côté plus progressif et psychédélique, et finalement c'est pas plus mal.

Leonard Cohen - You Want It Darker (Columbia Records)

Rares sont les artistes qui restent bons jusqu'au bout de leur carrière, d'autant plus quand la fin de celle-ci n'est pas volontaire. Encore plus rares sont ceux qui évoluent à ce point-là. You Want It Darker oublie donc une bonne partie des influences folk de l'artiste et plonge plus profondément dans un univers presque electro, déjà entraperçu dans un morceau du précédent album. Sombre, classe et efficace. 

Omar Rodriguez Lopez - Blind Worms, Pious Swine (Ipecac Recordings)

Quand un artiste décide de sortir un album toutes les deux semaines jusqu'à la fin de l'année, on peut légitimement s'attendre à une chiée de pseudo-albums expérimentaux. En occurrence, il faut avouer que c'est le cas de certains d'entre eux, mais d'autres sont tout à fait écoutables par vos grands-parents. C'est le cas de celui-ci, dont la composition se base principalement sur les voix d'Omar et de Teri de Les Butcherettes (groupe qui pourtant m'évoque la même chose qu'un épisode de Confessions Intimes: un mélange de malaise et d'amusement malsain). Bref, Blind Worms, Pious Swine est donc mon album préféré de Omar Rodriguez Lopez au moment où j'écris cet article, et s'il en sort un meilleur d'ici la fin de l'année, je vous invite à venir m'en parler. On pourra même se battre, si vous voulez.

 

Child, Blueside (Kozmik Artifactz)

Second album pour les Australiens. Seconde mandale monumentale et bijou de heavy blues.

Svaamp, s/t  (Riding Easy Records)

Le truc que t'écoutes et qui te fait te demander si Clapton n'aurait pas enregistré un projet secret juste avant Blind Faith...

Ka, Honor Killed The Samourai (autoprod)

Album concept autour du samourai, de son code et encore une pépite absolue de rap. Le genre d'album qui vous permet d'être fier de dire "j'écoute du rap" (et quand on sait que dans l'esprit des gens, c'est Booba, Djul, PNL et toutes ces merdes infâmes...)

The Judge, s/t (Ripple Music)

Du rock, du hard, du blues, les 70s. Tout ce qui est bon. Un des groupes à suivre de vraiment près...

Luke Cage OST, Adrian Younge & Ali Shaheed Muhammad

Quand le petit génie de la soul / funk et du rap s'associe à Ali Shaheed Muhammad de A Tribe Called Quest et qu'ils composent ensemble la BO de Luke Cage, ça donne une sélection de titres tous aussi bons les uns que les autres, oscillant entre classique rap (un nouveau titre de Method Man, "Bulletproof Love" à faire tourner en boucle) et bande son de film old school.

Misanthrop, s/t (Neosignal)

Premier "vrai" album pour le producteur allemand. Un petit "rappel" si il était nécessaire que la drum and bass reste un style musical en évolution.

Salem's Pot, Pronounce This! (RidingEasy Records)

Moins doom, voire plus du tout. Encore un peu plus taré et foutraque. Tout ce qui est bon !

RIP, In The Wind (Totem Cat)

L'avenir du doom ? Le disque WTF de l'année ? Les deux, Messieurs Dames !

A Tribe Called Quest, We Got It From Here... Thank You 4 Your Service (Epic)

Enregistré avant le décès de Phife Dawg, cet album sera l'ultime de ATCQ. Tout ce que le rap est. Tout ce qu'il n'aurait jamais cessé d'être : une musique à la fois revendicative et festive.

Neurosis, Fires Within Fires (Neurot Recordings)

Sans doute le meilleur depuis A Sun That Never Sets. Massif. Puissant.

Planes Mistaken For Stars, Prey (Deathwish Inc)

PMFS, c'est un des groupes les plus sous-évalués de l'histoire du rock. Heureusement, ils sont de retour.

11paranoias, Reliquary For A Dreamed Of World (Ritual Productions)

De la musique psychédélique mais à l'image du monde dans lequel nous vivons.

AFRO & Marco Polo "hiphopisdream" (Duck Down Music)

"Il a quel âge le MC là ?! 18 ans ???!!!" Putain de jeune, trop fort.

 

Mention spéciale

Zack De La Rocha / EL P "Digging For Windows"

(Juste un titre mais espérons que l'album arrive enfin l'année prochaine)

Rééditions de l'année

Horse, For Twisted Minds Only (Rise Above)

L'album que vous ne pensiez jamais avoir en vinyle car hors de prix en original enfin réédité à partir des bandes d'origine. Chef d'oeuvre.

 

Estelle

Cult of Luna & Julie Christmas – Mariner (Indie Recordings)

Qui pouvait imaginer que les Suédois profiteraient de leur hiatus pour se lancer dans un projet avec Julie Christmas ? Personne, pas même les intéressés. Cette collaboration improbable a donné naissance à Mariner. Un album qui se vit comme un long voyage à travers les abîmes intersidéraux, gagnant en intensité à chaque titre avant d’atteindre son paroxysme dans un final époustouflant. En un mot, grandiose. En trois mots, album de l’année.

Naðra - Allir Vegir Til Glötunar (Fallen Empire Records)

Je le sentais arriver gros comme un camion depuis le début de l’année (souvenez-vous du « Plus et Moins » de Février) et ça n’a pas loupé : Naðra termine bel et bien dans le Top Albums 2016. Il faut dire que j’arrive encore à être surprise par la richesse d’Allir Vegir Til Glötunar après un nombre incalculable d’écoutes et ça, c’est un signe qui ne trompe pas ! Til hamingju karlinn. Þetta var flott hjá þér.

Nothing – Tired of Tomorrow (Relapse Records)

On prend les mêmes et on recommence. Deux ans après l’excellent Guilty of Everything, Nothing fait son grand retour avec un album de shoegaze ultra mélodique dont il a le secret. Pas de révolution musicale au programme mais après tout, pourquoi changer une recette qui gagne ? 

Emma Ruth Rundle - Marked For Death (Sargent House) 

Emma Ruth Rundle annonce la couleur d’entrée de jeu : le titre, la pochette, les textes. Tout dans cet album crie « attention fragile ». La chanteuse s’y dévoile dans toute sa vulnérabilité, partageant ses doutes et ses peurs. Et si d’autres tombent dans le piège du pathos écœurant, elle réussit toujours à s’en tenir éloignée en faisant preuve de beaucoup de retenue et de pudeur. 

Neurosis – Fires Within Fires (Neurot Recordings)

Qu’est-ce qu’on a encore à prouver après 30 ans de carrière ? Rien. Neurosis suit ses aspirations musicales et même si on est bien loin d’un Given To The Rising, la rage, elle, est toujours là.

Russian Circles – Guidance (Sargent House)

Aucun groupe n’est à l’abri d’un accident de parcours. Chez Russian Circles, il s’appelle Memorial. J’avoue, je l’ai détesté dès la première écoute et encore aujourd’hui je me demande comment Mike Sullivan and co ont pu sortir un album aussi insipide et inintéressant. Heureusement l’arrivée de Guidance m’a permis d’oublier ce mauvais moment et de retrouver le Russian Circles de mes premières amours. Welcome back.

The Body – No One Deserves Happiness (Thrill Jockey)

Je pense sérieusement que The Body a deux buts dans la vie : créer un malaise quasi physique chez l’auditeur et/ou faire vaciller sa santé mentale. No One Deserves Happiness ne déroge pas à la règle et ce ne sont pas les quelques passages de chant féminin qui rendront sa folie moins frontale et oppressante.

Terra Tenebrosa – The Reverses (Debemur Morti Productions)

On reste dans les albums "joie de vivre". Contrairement à The Body, Terra Tenebrosa distille sa folie de manière beaucoup plus sournoise et vicieuse. Ici chaque titre nous entraîne un peu plus dans les ténèbres qui entourent The Cuckoo, son créateur toujours aussi flippant (voire plus), et rarement voyage vers les abymes aura été aussi réussi. 

Pg.lost – Versus (Pelagic Records)

S’il y a bien une chose qu’on ne peut pas reprocher à Pg.lost, c’est d’avoir joué la sécurité avec Versus. C’est simple, cet album est tellement surprenant qu’on arrive parfois à se demander si on n’écoute pas par erreur un groupe homonyme ! Une vraie réussite. 

Deathspell Omega – The Synarchy of Molten Bones (Norma Evangelium Diaboli)

44 secondes. C’est très exactement le temps qu’il m’a fallu avant de déclarer que cet EP avait gagné sa place dans le Top de fin d’année. Oui, je suis faible quand il est question de Deathspell Omega…

 

Eux aussi auraient pu figurer dans cette liste si elle n’était pas limitée à 10 petits noms (dans le désordre) :

SubRosa - For This We Fought The Battle Of Ages (Profound Lore Records)

Amenra – Alive (Consouling Sounds)

Bossk – Audio Noir (Deathwish Inc.)

True Widow – Avvolgere (Relapse Records)

Grave At Sea – The Curse That is (Relapse Records)

Syndrome – Forever and a Day (Consouling Sounds)

Oathbreaker – Rheia (Deathwish Inc.)

UADA – Devoid of Light (Eisenwald Tonschmiede)

 

65daysofstatic - No Man's Sky : Music for An Infinite Universe (Laced Records)

Alors là, si on m'avait dit que 65 dos serait dans un de mes tops un jour, et qui plus est pour la bande-son d'un jeu vidéo (qui d'ailleurs s'est bien fait tailler par la critique). Mais allez-y les yeux fermés (avec le post-rock, c'est toujours mieux). Si il y avait un album à écouter dans la catégorie post-rock en 2016, c'est entre autre sur celui-ci qu'il faut se jeter.

H ø R D - Focus on Light (Giallo Disco)

Une des pépites de 2016 dans la catégorie electro/synthwave est française, bordelaise plus exactement. C'est sombre, glacial, dansant, on y entend pleins de choses du passé que l'on adore tout en y trouvant une identité propre. L'année n'est pas terminée, mais le vinyle lui, tourne déjà sur ma platine.

Almyrkvi - Pupil of the Searing Maelstrom (Ván)

Côté black-metal on a été plutôt gâté en 2016, la preuve avec ce one-man-band black-metal d'origine islandaise (ah je sens que j'ai déjà capté votre attention là), Almyrkvi et son tout premier album Pupil of the Searing Maelstrom est venu nous secouer la tripaille avec des ambiances toutes aussi épiques que cosmiques. Inspiré, délicieusement oppressant, aucun morceau n'est à jeter dans ce trop court album. Vivement la suite.

Syndrome - Forever and a Day (Consouling Sounds)

On commence à s'y faire, un top sans projets de la Church of Ra n'est pas un top. Cette année c'est Syndrome qui se fend d'un album fleuve d'un peu plus de 30 minutes d'ambiant d'une beauté sombre absolument magnifique. Pas une seule écoute sans frissons, sans les yeux qui se ferment pour se concentrer sur le son et les images qui nous viennent au fond de nous-même. Pas une seule.

Teho Teardo & Blixa Bargeld - Nerissimo (Spècula)

Je ne dois pas être le seul à être déçu du dernier album de Einsturzende Neubauten (qui n'en était pas vraiment un me semble-t-il). Et bien si vous avez envie de retrouver un tant soi peu les vibrations de ce groupe si extraordinaire, la collaboration du chanteur, Blixa Bargeld avec Teho Teardo va plus que vous intéresser. Le dandy allemand vient y poser sa classieuse griffe vocale tandis que Teho Teardo et un ensemble classique viennent poser des instrus magnifiques. Fan de Neubauten (ou pas), jetez une oreille là dessus.

David Bowie - Blackstar (RCA / Columbia)

Un album au titre et à la saveur malheureusement trop représentatifs de l'année 2016. Malgré tout, Blackstar aura été une incroyable manière de tirer sa révérence pour Bowie, avec classe, talent et une folie créative qu'il aura eu en lui tout au long de sa vie. Adieu Monsieur Bowie. 

Iggy Pop - Post-Pop Depression (Loma Vista / Rekords Rekords)

Quand l'iguane et le renard du désert s'unissent pour une fable sur le monde moderne, sa luxure et sa déliquescence, ça peut donner quelque chose de foutrement bien. Cet album est celui qui aura le plus tourné dans mes enceintes. Aucune pièce ne semble de trop sur cet album habité par un Iggy Pop à la classe infinie.

11paranoias, Reliquary For A Dreamed Of World (Ritual Productions)

La recette d'11paranoias ? Des morceaux de Ramesses, Bong, Capricorns, des riffs velus, une section rythmique écrasante et une voix incantatoire. Si avec ça on n'arrive pas à botter le cul de 2016 à jamais... Allez, claquez-moi tous ça le 31 au soir en regardant les étoiles.

King Gizzard and the Lizard Wizard - Nonagon Infinity (Flightless Records)

Les Australiens (auquel je n'avais définitivement jamais offert assez d'attention) ont complètement conquis mon cœur cette année avec Nonagon Infinity. C'est frais, ça fout la pêche et y a juste RIEN à jeter sur les 42 minutes et 9 morceaux de cet album. Cherchez pas. RIEN.

Holy Fuck - Congrats (Last Gang Records)

Après 6 ans d'absence les Canadiens sont de retour et largement inspirés. Congrats oscille entre un électro-rock hyper léché, une electronica sublime et des morceaux plus électroniques totalement libérateurs. Ça bute et c'est définitivement un de mes albums de l'année 2016.

 

Mentions honorables

King Dude - Sex (Not Just Religious Music)

Zeal and Ardor - Devil is Fine (Reflections Records)

Oranssi Pazuzu - Värähtelijä (Svart Records)

Atticus Ross, Leopold Ross & Bobby Krlic - Almost Holy (Lakeshore Records / Invada Records)

Sandford Parker - Lashback (War Crime Recordings / My Proud Mountain)

 

Cult of Luna & Julie Christmas-Mariner - (Indie Recordings) 

L'équilibre parfait entre la fragilité et la violence, le calme et la tempête. Un voyage vers les étoiles, portée par la majestueuse voix de Julie Christmas et l'assaut sensoriel de Cult of Luna. Une pièce maîtresse du post Metal moderne. Un grand coup. 

Terra Tenebrosa - Reverses (Debemur Morti Productions)

Le diable en personne qui nous pousse la chansonnette. Quelque part entre le son industriel, black métal, crust et Breach. Absolument terrifiant, et on en redemande. 

Neurosis -  Fires Within Fires (Neurot Records) 

Les géants du post Metal nous servent un album coup de poing, viscéral. Un tour de force d'alchimie des éléments. 

Venetian Snares - Traditional Synthesizer Music  (Planet Mu) 

Le savant fou de Winnipeg nous amène dans sa cave glacée à coups de batterie rétro furieuse et de sons feutrés de synthétiseurs analogues. Riche, lugubre et enveloppant.  

Sneeze - Rot (Glory kid ) 

Les jeunes nouveaus de Boston nous donnent ici un condensé jouissif de l'ensemble de leur œuvre à date. Les distorsions sont tellement lourdes que vos enceintes vont faire de la mousse. 

What Of Us/ Coma Regalia - Split.  (Middle-Man Records and Time As A Color Records) 

Tour de force Défonce de la part de deux joueurs majeurs dans le créneau, le côté de What of Us est particulièrement prenant colossal et annihilant.

Dillinger Escape Plan  - Dissociation  (party smashers) 

L'album final des fous furieux du New Jersey. Incontournable, ensorcelant et leur meilleur album depuis belle lurette. RIP.

Thisquietarmy - The New Testament  (TQA Records) 

Un e.p post punk drone de 4 chansons du monument montréalais du Drone, Eric Quach, alias Thisquietarmy. Mécanique, envoûtant, brumeux et éthéré .    

Suffocate For Fuck Sake - In My Blood (Self Released) 

Le retour des enfants chéris du screamo post rock suédois, pratiquement 10 ans après leur dernier album, ils reprennent là où ils avaient laissé et détruisent tout sur leur passage.  

PG.Lost - Versus (Pelagic records) 

Un excellent post-rock rempli de textures éthérées, rythmes carrés et d'infusions électro, sans toutefois perdre leur identité et s'approprier celles de leurs influences. 

 

Mentions honorables

Cult of Luna/The Old Wind - Råångest ( Pelagic Records) 

Un Project Post-breach, The Old Wind et Cult of Luna s'unissent ici sur un split qui nous laisse sur les genoux à en demander plus. J'attends impatiemment le prochain disque de The Old Wind. 

Entombed AD - Dead Dawn ( Century Media )

Le retour DU son Métallique suédois, même si ce n'est techniquement pas le " vrai " Entombed, le nom étant embourbé dans une chicane judiciaire entre vieux membres originaux du groupe. L.G Petrov et ses comparses nous servent ici un album solide, qui laisse présager une belle suite des choses. Ce son de guitare, on ne s'en tanne pas.  

Scavengers - S/T tape ( Wax Deli )

Les nouveaux venus d'Albany, NY, nous ont offert un avant-goût de leur album qui paraîtra en 2017, avec ces deux chansons qui nous frappent au visage comme un bat de baseball. Dans la lignée de His Hero Is Gone. Ca promet énormément. 

Oathbreaker - Rheia. ( Deathwish ) 

Les Belges nous offrent un disque qui fait mal. Criard, violent et ô combien magnifique. 

Thee Speaking Canaries - Summer Band/He did send in the army.  ( Chunklet Industries ) 

Les moutons noirs du rock de Pittsburgh avec le batteur/pieuvre Damon Che de Don Caballlero ici à la guitare et voix, nous offrent une session live enregistrée en 2004, prise de la radio universitaire de la ville des métaux, un brûlot rock angulaire qui écorche. Avec en plus un cover de Gang Of Four sur la face B. On en aurait pris plus, et on espère un nouvel album bientôt. 

Nails- You Will Never Be One Of Us.  (Nuclear Blast ) 

Le titre dit tout. Une mega claque sur la gueule. 

 

Sahg - Memento Mori (Indie Recordings)

Sahg, c’est un peu les mélodies Black Sabbath avec le son de Mastodon. Et si les 4 premiers méfaits du groupes respectaient bien le contrat, ce Memento Mori les surpasse en tout point. Une personnalité bien plus affirmée, une production monstrueuse et des morceaux tous mémorables. Attention, haut potentiel addictif.

Meshuggah - The Violent Sleep of Reason (Nuclear Blast)

Thomas Haake qui officialise son appartenance à une race extraterrestre supérieure. On n'est pas dignes, on est des merdes.

Ihsahn - Arktis (Candlelight Records)

Brasser autant d’influences pour accoucher d’un album tout en cohérence relève définitivement du génie. Plus lumineux que son prédécesseur, ce nouvel album d’Ihsahn n’en demeure pas moins l’un des meilleurs de sa discographie.

Opeth - Sorceress (Moderbolaget, Nuclear Blast)

Pas très palpitant au premier abord, Sorceress s’apprécie à mesure que s’enchaînent les écoutes. Mikael Akerfeldt insuffle de plus en plus de dynamisme et de richesse à ses influences prog, en résulte une galette avec un certain goût de “reviens-y”. A tel point que c’est finalement devenu l’un de mes Opeth préférés. Après le très bon Pale Communion et le plus maladroit Heritage, les Suédois confirment leur virage rock progressif avec brio.

Wardruna - Ragnarok (Indie Recordings, By Norse Music)

Einar Selvik conclut sa trilogie Runaljod de la plus belle des manières avec ce Ragnarok. On ne sait donc pas trop si cela signe la fin du projet Wardruna, mais dans tous les cas on ne peut que saluer le talent du monsieur. Dans son entièreté (Gap Var Ginnunga, Yggdrasil et Ragnarok), c’est sans doute l’une des meilleures oeuvres musicales inspirées du folklore scandinave médiéval. Un folklore riche qui méritait bien cela, après avoir été que trop souvent malmené par nombre de groupes de soi-disant “Viking-Metal”. Pour les amateurs, Einar a également sorti cette année l’excellent A Piece For Mind & Mirror avec Ivar Bjørnson d’Enslaved, une collaboration que l’on espère voir revenir très vite !

SubRosa – For This We Fought the Battle of Ages (Profound Lore Records)

Si la découverte de SubRosa avec More Constant Than The Gods m’avait gentiment enthousiasmé, ce nouvel effort m’a entièrement conquis. Une heure de Doom parfaitement menée où l’ennui n’a pas sa place. Une vraie pépite.

Neurosis - Fires Within Fires (Neurot Records)

Le digne descendant de A Sun That Never Sets, Neurosis nous offre là un album d’une grande cohérence (la période de composition très réduite y est sans doute pour beaucoup). Bien qu’un peu court, l’album est plutôt accessible et survit bien à un grand nombre d’écoutes, encore une belle cuvée de Neurosis.

Entombed A.D. – Dead Dawn (Century Media)

Si ces dernières années le line-up d’Entombed a été un peu près aussi stable que l’économie grecque, les Suédois ont malgré tout réussi à plus ou moins garantir certains standards de qualité. Si Back To The Front, le premier opus de ce Entombed 2.0, était déjà très correct, ce Dead Dawn est une vraie réussite, plein de morceaux gras et fédérateurs qui passent avec brio l’épreuve du live.

Schammasch – Triangle (Prosthetic Records)

Après deux albums de Death/Black assez oubliables, Schammasch a décidé de voir les choses en plus grand en publiant un triple album. Et le moins qu’on puisse dire c’est que le résultat force le respect. Le groupe a eu l’intelligence de faire sonner de manière bien distincte chaque disque : le premier est plutôt proche de leurs racines Death/Black, tandis que le deuxième se veut bien plus progressif afin d’assurer la transition vers le troisième qui relève véritablement du dark ambient. Un travail de titan pour une oeuvre très réussie avoisinant facilement les deux heures. Mention spéciale au morceau Metanoia, véritable pièce maîtresse des trois disques.

Harakiri For The Sky – III : Trauma (Art of Propaganda)

Alors que les amateurs de Black mélodique/atmosphérique regrettaient la fin d’Agalloch, voilà que les deux Allemands d’Harakiri For The Sky sortent une nouvelle pépite du genre. Si les lyrics sont très convenus, le groupe compense par un sens de la mélodie ultra efficace et accrocheur. Harakiri For The Sky pourrait bien se hisser aux côtés des références du genre.

 

Mentions spéciales :

Iggy Pop - Post Pop Depression (Loma Vista / Rekords Rekords)

Skuggsjá - A Piece For Mind & Mirror (Season of Mist)

Fleshgod Apocalypse - King (Nuclear Blast)

Aephenemer - Memento Mori (Primeval Records)

The Dillinger Escape Plan - Dissociation (Party Smashers Inc.)

Karma To Burn - Mountain Czar (Rodeostar)

Zeal and Ardor - Devil is Fine (Reflections Records)

 

Plebeian Grandstand – False highs, true lows (Throatruiner Record)

Les Toulousains n’avaient plus rien à prouver après deux excellents albums mais ils reviennent avec un troisième disque encore plus dense. False highs, true lows continue la traversée du groupe dans les couloirs de l’insondable en brouillant les pistes pour aboutir à un résultat qui n’a de black metal que quelques riffs et une atmosphère qui sent le souffre. Un album extrême et fascinant, tout simplement  

Trap Them – Crown feral (Metal Blade)

Beaucoup ont tenté de leur voler leur couronne mais les revoilà avec les crocs aiguisés pour mordre quiconque tenterait de leur reprendre. A l’instar de Converge avec All we love après le décevant Axe to fall, Trap Them nous offre un Crown feral diamétralement opposé au boursouflé Blissfucker. Crown feral fonce droit, attaque à tous les instants et ramène le groupe là où on l’attend, dans l’agressivité du hardcore et du death metal suédois.

Meshuggah – The violent sleep of reason (Nuclear Blast)

Pas de baisse de régime pour les Suédois, voire même une montée en intensité sur ce nouvel album enregistré avec des prises live et non des manipulations sur ordinateur comme tous leurs disques depuis I. The violent sleep of reason ignore la vague Djent et démontre que le groupe peut encore sonner original et futuriste même après avoir autant influencé le présent.

Danny Brown – Atrocity exhibition (Warp)

Les soucis de label et l’incapabilité du public mainstream à comprendre le rappeur de Detroit ne l’ont pas affecté car Danny Brown continue sur la lancée de Old avec un disque à la fois varié et homogène. Varié car on y retrouve autant des influences trap que grime mixées au son de J Dilla et de Black Milk, mais homogène car le flow et la personnalité du bonhomme dominent chaque morceau avec aisance. 

NxWorries – Yes lawd ! (Stones Throw)

Knxwledge et Anderson Paak sont deux prodiges et leur alliance ne pouvait que nous offrir le meilleur. Rien qu’avec son Hud dreams, Knxwledge avait suffisament marqué les esprits l’année dernière mais Anderson Paak a été foutu de sortir en plus un excellent disque solo en plus de ce magnifique Yes lawd ! Rien n’arrête ces surdoués, et pas même le froid hivernal de cette fin d’année ne pourra vous faire résister à leurs hymnes ensoleillés de soul, de funk et de musique électronique à la mode de Detroit. 

Everytime I Die – Low teens (Epitaph)

Pour leur huitième album, les rockeurs du hardcore ne font pas preuve de fatigue et balance seulement treize titres dans le style qu’ils ont affiné depuis plus d’une décennie. Le rock rencontre Converge qui rencontre l’emo et voilà le travail. Du refrain en veux-tu en voilà et des mosh part pour te faire danser le jerk. C’est la recette d’Every Time I Die et je ne m’en suis toujours pas lassé.

Fange – Purge (Throatruiner Records)

La mode du son suédois continue encore et encore et personne n’a l’air d’en avoir marre, ce qui ne me gène pas, mais si l’on m’avait dit que le crunch de Entombed pouvait autant apporter au sludge je ne l’aurais pas cru. Fange place la barre très haut avec ce nouveau disque et son nouveau chanteur. Le talentueux patron de Throatruiner et ses paroles méconnaissables apportent une dose de rage et d’angoisse impressionnante tandis que les riffs et la section rythmique pilonnent tout ce qui bouge. Un disque dont on ne sort pas indemne.

Dalek – Asphalt for eden (Profound Lore)

Dalek revient aussi d’une longue traversée du désert. Pas d’album en sept ans pour enfin aboutir un Asphalt for eden qui s’inspire d’un peu tous les aspects du catalogue du groupe. Le nouveau trio formé du MC Dalek, de Destructo Swarmbots et du Dj rEK (premier Dj du groupe) continue de porter la torche du rap industriel avec la même verve et la même passion pour la distorsion.

Cough – Still they prey (Relapse Records)

On sent bien l’empreinte du producteur Jus Osborne d’Electric Wizard sur ce disque mais qu’importe quand les morceaux sont aussi efficaces ? Still they prey envoûte tout du long avec sa succession de morceaux entre Doom et Sludge. Venez donc vous rechauffer à côté de leur chaudron, ces sorciers de la distorsion vous feront goûter à une recette des plus hallucinatoires.

Cult of Luna & Julie Christmas – Mariner (Indie Recording)

Si il y a bien une leçon que ces cinq dernières années nous ont appris c’est qu’un musicien ne raccroche jamais facilement. Preuve en est avec Cult of Luna dont le hiatus fut de très courte durée et que revoilà sur la route avec l’ex. Made Out of Babies, Julie Christmas. Peu de morceaux malgré une édition format double LP mais un excellent compromis entre le sludge épique des Suédois et les confessions cathartiques de Christmas.

 

Une année très riche en disques, en événements et en départs. Un top de fin d’année qui se caractérise chez moi par de nombreux disques estampillés rock, ce qui n’était pas arrivé depuis quelques temps, alors que la musique électronique n’a jamais été aussi fascinante.

Nisennedmondai - #N/A (On – U- Sound)

Ce trio de Japonaises a une formule qui interpelle : elles font de la techno minimale avec de « vrais » instruments. La batteuse est absolument époustouflante et le tout, mécanique, quelque part entre Can et Plastikman est mixé par le grand Adrian Sherwood pour légèrement rehausser de dub la matière brute. Disque de l’année.

Gnod – Mirrors (Rocket)

Après avoir lentement dérapé vers une électronique tribale passionnante la troupe anglaise est revenue vers un rock lourd et répétitif. Le collectif est bourré de talent et l’album, bien qu’un poil court, fait son effet.

Tortoise – The catastrophist (Thrill Jockey)

Les 5 de Chicago sont enfin revenus, et ont resserré leur champs d’action : les styles sont moins épars d’un morceau à l’autre et se confrontent plus dans une même plage. Reste que Tortoise reste un de ses groupes intelligents, passionnants, touche à tout et audacieux.

Autechre – Elseq 1-5 (Warp)

Autechre fait une musique de plus en plus dure à concevoir, à comprendre et cette fois-ci s’attaque à la forme même : pas d’objet, que du digital pour un long exercice de 4 heures. Les formats éclatent, les pionniers de l’électronique donnent le ton. Et vu qu’Autechre n’a jamais été mauvais, le résultat est sans appel.

Mark Ernestus Ndagga Rhythm force – Yermande (Ndagga)

Mark Ernestus, légendaire producteur allemand est parti s’exiler quelques temps avec des musiciens africains pour en tirer un album aux sonorités profondes et aux obsessions rythmiques étourdissantes. En boucle.

The Body/Full of Hell - One Day You Will Ache Like I Ache (Neurot)

La plus grosse surprise de ce disque, c’est de voir que Neurot Rds est encore capable de sortir de bons disques, et en plus sans avoir foutu une pochette hideuses dont ils ont le secret. Haine pure et bruit sur cette collaboration très réussie.

Skepta – Konnichiwa (Boy better Know)

Le Hip hop anglais est vivace, et le nombre d’excellentes sorties cette année est remarquable. Au milieu, on retient Skepta qui a ce petit quelque chose qui le place légèrement au dessus de la masse. Mais pas de beaucoup.

Gonjasufi – Callus (Warp)

Le prof de yoga cosmique s’est essayé à un album plus « organique » et moins basé sur le travail de sampling qu’auparavant. Au final, l’album a des relents de dub, de noise, voire même de doom avec des résonnances électroniques et hip hop extrêmement bien arrangées. On pense à Check Your Head, version 2016.

Babyfather – BBF (Hyperdub)

Dean Blunt s’est lancé dans ce projet avec un DJ (DJ Escrow… ?!) pour un résultat tout en sonorité plastique, en basses lourdes et en volutes. On pense fortement aux derniers Tricky, avec un petit truc en plus.

Death grips – Bottomless Pit (Third world)

Comme d’hab : production rapide et efficace, tarte dans les gencives de la première à la dernière seconde.

 

Top EP/Maxi

Massive Attack – Ritual Spirit (Virgin)

Massive arnaque, surtout, au vu de la méthode : des disques totalement hors de prix et dont la version digitale n’est pas incluse. Mais la qualité est là : Massive n’est peut-être jamais aussi bon que sur format court depuis Mezzanine, et signe 3 EPs de qualité. Le premier, voyant une collaboration solide avec Roots Manuva et le retour de Tricky dans le posse est exemplaire.

Napalm Death / Melt banana – Like to piss a sting SPLIT EP (Ipecac)

NxDx rencontre les vieux copains de MxBx : folie grind et turbine noise hystérique sur deux faces aussi expéditives que punitives.

Cassius – Action (ed banger)

Cassius réussit à faire reprendre le micro à Mike D des Beastie Boys pour la première fois depuis des lustres et s’associe à Cat Power pour un morceau de disco post punk ultra efficace.

Mssingno – S/T (XL recordings)

Ecoutez-le. Puis vous le remettrez. Puis encore. Et encore. Bass music.

Burial – (Hyperdub)

Comme Massive Attack , comme Autechre, Burial, un des artistes les plus respectés et surveillés de la sphère électronique, explose les formats. Pratiquement 10 ans que le type n’a pas sorti d’album, et ne présente plus que des EPs où le format chanson est totalement démonté pour devenir une autre narration auditive tout en mettant à genoux la critique. Passionnant.

 

Top réed.

Oxbow – An evil heat (Concrete Lo Fi)

Mythique et superbe album du groupe californien, An Evil heat est disponible pour la première fois en vinyle. Ne serait-ce que pour l’ultime morceau, longue divagation psychédélique, l’achat est indispensable.

Unsane – Scattered, Covered and smothered (AmRep)

Probablement le meilleur Unsane, enfin disponible à nouveau au format vinyle.

African head Charge – My Life in a Hole… ( On U Sound)

Ce projet séminal présente Sherwood en sorcier savant de studio, tout en faisant hommage à Byrne et Eno et en créant la musique du futur. Absolument nécessaire.

Tortoise -  TNT (Thrill Jockey)

Tortoise a réédité l’intégralité de son catalogue d’album chez son label historique, mais c’est finalement ce troisième LP qui attire l’attention. Album important, il gagne a être découvert tel qu’il a été pensé à la base : en double album. (vinyle)

Painkiller – Execution ground (Karlrecords)

Le temps a fait son travail : on parle de moins en moins de ce projet dingue, qui voyait l’association de Zorn, patron du free jazz New Yorkais, de Bill Laswell -producteur de Rockit d’Herbie Hancock et bassiste de Material, entre autres…- et de Mick Harris – Napalm Death, Scorn…- pour un de ses derniers passages derrière le kit de batterie. Dub, noise, ambient. Classic Shit.

 

Iggy Pop - Post Pop Depression (Loma Vista)

J'avoue que j'étais vendue à l'avance lorsque j'ai entendu parlé d'une collaboration entre Josh Homme et Iggy Pop. Contrairement à de nombreux supergroupes, Post Pop Depression a surpassé mes attentes et je le considère comme la collaboration de l'année.

Cobalt - Slow Forever (Profound Lore)

Faire un double album comeback avec un nouveau chanteur, c'est très ambitieux. Dans le cas de Cobalt, le choix du nouveau chanteur était judicieux. Slow Forever est un album progressif et apocalyptique qui déborde d'excellents riffs qui drive et un vocal aggressif.

Terra Tenebrosa - The Reverses (Debemur Morti)

Un des albums les plus dark de 2016, la trame sonore de la descente vers l'enfer, la musique de vos cauchemars... Faites une recherche pour l'imagerie du groupe, elle reflète bien leur musique sombre et opprimante. 

Like Rats - II (Southern Lord)

Like Rats sont clairement nostalgiques du heyday du OSDM, les gros riffs gras et la voix gutturale sont à l'honneur. Le groupe mélange savamment ses influences hardcore et death métal pour faire un court album à écouter en boucle.

SubRosa - For This We Fought the Battle of Ages (Profound Lore)

Le doom épique de SubRosa ne déçoit jamais. Leur dernier opus, un album concept, m'incite à apprendre le violon pour composer... quelque chose qui n'arrivera pas à la cheville de la beauté et de la complexité de SubRosa.

Neurosis - Fires Within Fires (Neurot)

Onzième opus du légendaire groupe, Fires Within Fires est lourd et puissant. Neurosis prouvent encore une fois pourquoi ils ont tant de notoriété. Trente ans d'existence et aussi fâchés qu'à leurs débuts hardcore punk. 

Trap Them - Crown Feral (Prosthetic)

Un album énergique, dissonant et groovy. Un album aux tonalités aggressives qui s'avère être extrêmement catchy. 

Deathspell Omega - The Synarchy Of Molten Bones (Norma Evangelium Diaboli)

Un de mes groupes préféres de black métal a appuyé sur l'accélérateur. L'oeuvre très technique doit être écoutée plusieurs fois avant d'assimiler tout ce qui se passe. Un goût acquis, mais ô combien palpitant à acquérir. 

H ø R D - Focus on Light (Giallo Disco)

Ma découverte darkwave de l'année, H ø R D maîtrise le style à merveille. À la fois cold et catchy, et tout simplement incontournable. H ø R D a également fait paraître un EP de remix des titres de Focus on Light. Tu me remercieras plus tard.

Russian Circles - Guidance (Sargent House)

Russian Circles sont époustouflants live. Ce n'est pas seulement la grosseur de leurs pedalboards qui est impressionnante, mais aussi leur capacité à composer de la musique instrumentale tant chargée en émotions. Guidance n'est pas une exception à la règle. La production de Kurt Ballou est la cerise sur le sundae. 

Ulcerate - Shrines to Paralysis (Relapse)

Meilleur album death metal de l'année, point barre. 

 

Mentions spéciales

Ulver - ATGCLVLSSCAP (House of Mythology)

Gorguts - Pleiades' Dust (Season of Mist)

Vektor - Terminal Redux (Earache)

Claypool Lennon Delirium - Monolith of Phobos (ATO)

Magrudergrind - II (Relapse)

Nails - You Will Never Be One of Us (Nuclear Blast)

Gevurah - Hallelujah! (Profound Lore)

Abbath - Abbath (Season of Mist)

Radiohead - A Moon Shaped Pool (XL)

David Bowie - Blackstar (Columbia)

The Body/Full of Hell - One Day You Will Ache Like I Ache (Neurot)

Les TOPS albums 2016 de la rédaction
Baktelraalis
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