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Reykjavík

le 03/03/2014 - 05:32
Ben Frost : A U R O R A se dévoile avec "I", sortie prévue le 26 mai 2014

Le talentueux Ben Frost, qui était ces dernières années plutôt bien occupé à juxtaposer ses créations musicales à d'autres dans des domaines divers et variés (cinéma, littérature, danse...) ou avec d'autres musiciens (Brian Eno, Daníel Bjarnason) reviendra cette année, offrant par ailleurs un successeur à son excellent By the Throat qui remonte quand même à l'année 2009, avec A U R O R A. La sortie est prévue le 26 mai via Mute / Bedroom Community et un premier titre intitulé "I" se dévoile dans une vidéo basée sur le travail visuel de Trevor Tweeten et Richard Moss. Notez aussi que Sieur Ben Frost sera de passage en concert lors de l'excellent festival MUTEK de Montréal qui prendra place du 27 mai au 1er juin 2014. C'est un rendez-vous !

Accompli par Ben Frost appuyé de Greg Fox (ex-Liturgy), Shahzad Ismaily et Thor Harris (Swans, Shearwater), largement écrit à l'Est de la République démocratique du Congo, A U R O R A se veut sans détours, à travers sa construction monolithique, être une alchimie lumineuse et aveuglante ; sans recourir à une simple beauté céleste mais en usant d'une force magnétique puissante. Ce n'est pas une vision pure de la musique électronique, c'est une offrande barbare et encrassée d'un futur interrompu où les fusées de détresse illuminent des discothèques en ruines et où la foi des pistes de danse repose dans un moteur diesel vomissant sa propre extinction, pompant du fuel rance si fort qu'il couvre la musique qu'il émet.

Par Martin
le 02/20/2013 - 16:31
Wormlust – The Feral Wisdom (2013)

H.V. Lyngdal, jeune homme islandais, a sorti quelques démos ces derniers temps sous le nom de Wormlust. Du black-metal comme il s’en fait de nos jours, on est accoutumé aux variantes et aux nombreux clones qui parsèment l’univers monolithique des froideurs nordiques, du plus primitif au plus technologique. Cependant, Wormlust produit des réalisations justes et intelligibles. L’intérêt de « The Feral Wisdom » est qu’il se distingue par de nombreux aspects ordinairement absents d’autres productions du genre. Les « stop and go » de la première pièce, « Sex ogu, tolf stjömur », ainsi que les sons de claviers sont judicieusement placés. C’est très bienvenue, ça permet à cette pièce de 10 minutes de bien respirer avant d’achever son assaut. Même si le vocal est inaudible (et en islandais), bourré de réverbération pernicieuse, l’ensemble est totalement cohérent.

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