A Winged Victory for the Sullen nous en avions déjà parlé ici il y a quelques années suite à la sortie de leur album éponyme en 2011 chez Erased Tapes. Et bien sachez qu'ils reviendront le 28 avril prochain avec un EP du nom d'Atomos VII ainsi que plus tard dans l'année avec un album du nom d'Atomos (atome ou en grec ancien « qui ne peut être divisé »). Pour ceux qui n'auraient pas lu notre présentation en 2011, il s'agit du groupe d'Adam Wiltzie, un des 2 fondateurs du fameux groupe d'ambient Stars of the Lid (mais aussi membre de The Dead Texan et Sparklehorse) en association avec Dustin O’Halloran, compositeur néo-classique. Atomos (LP) sera aussi le titre et la bande son d’un spectacle de danse du chorégraphe Wayne McGregor, et comportera un morceau où sera invité Ben Frost. Atomos VII sera disponible le 28 avril chez Kranky et Erased Tapes (pas de date encore pour l'album). Et un gros coup de fluo sur vos agendas, hop hop.
Vous êtes ici
A Winged Victory For The Sullen
Bon, on ouvre la fenêtre pour laisser s'échapper la fumée et les effluves corporelles des groupes habituels et laissez-moi vous parler un peu d'A Winged Victory For The Sullen la dernière et énième sublime sortie du label Erased Tapes (Nils Frahm, Ólafur Arnalds...). Le 6 mars 2010, Mark Linkous auteur compositeur interprète américain décède à Knoxville dans le Tennessee. Adam Wiltzie (un des deux Stars of the Lid) et le compositeur Dustin O'Halloran s'associent le temps d'un dernier hommage au monsieur en décidant de sortir conjointement un album aux frontières de l'ambient, du classique et parfois même du post-rock, rappelant par ailleurs vaguement les prémices de Deaf Center où le travail de Jóhann Jóhannsson (avec And In The Endless Pause There Came The Sound Of Bees). Travaillant sur la "synesthésie" (ou l'art de toucher deux perceptions simultanément en sollicitant un seul sens) nos deux comparses se sont munis d'un quatuor à cordes, d'un cor, d'un basson, de deux pianos (un Fazioli et un Bösendorfer Impérial aux sons atypiques), de guitares électriques, le tout retravaillé de manière finale par ordinateur. L'harmonie qui s'en dégage est une ode au voyage vers une catalepsie nocturne où la musique, ennivrante, lascive, prend là tout son sens. Notez que le groupe sera de passage dans la petite Casa Del Popolo de Montréal le 31 octobre prochain et je suis très curieux de voir comment ils vont rendre tout ça en live. C'est un rendez-vous. Pour écouter quelques extrait dont l'énorme Steep Hills of Vicodin Tears c'est dans la suite de l'article que ça se passe. On sort son casque, on s'allonge et on clique.