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Daniel Hall : gestionnaire de Riding Easy Records (ex Easy Rider)

Portrait de Vincent Duke
Daniel Hall : gestionnaire de Riding Easy Records (ex Easy Rider)

Un an. Il aura fallu un an pour qu’une personne seule, de son salon, monte un nouveau label “qui compte” dans le paysage rock. Avec déjà 27 sorties à son actif, Easy Rider, devenu depuis peu Riding Easy Records (sont sympa les bikers mais pas trop tendres au sujet des noms déposés…) ne sort presque que du vinyle, bien épais de heavy, doom, psyche.

Présente-toi brièvement à nos lecteurs "internautes" : comment t'appelles-tu, d'où viens-tu et que fais-tu dans la vie ?

Daniel Hall – Los Angeles – Je travaille dans la musique.


On a tous un album, un mouvement musical, une personne qui a changé notre vision de la musique, quel est ton parcours personnel ?

Hum… Il y a bien trop de choses fantastiques pour n’en choisir qu’une seule. Disons Led Zeppelin, Miles Davis, Jimi Hendrix, Fela Kuti et Black Sabbath (pas forcément dans cet ordre).


Ton implication dans la musique? Le moment où tu as franchi le pas? Celui où, si c'est le cas, cette activité est devenu ton métier ?

J’ai toujours travaillé dans le monde de la musique. J’ai eu mon premier stage chez American Records en 1994, je faisais de la mise sous pli en regardant Slayer, The Black Crowes et Rick Rubin traverser la salle comme si de rien n’était.


Les principales difficultés que tu as rencontrées ? Celles que tu rencontres encore ?

J’ai été très chanceux dans le fait d’être entouré de personnes stimulantes. Le temps passant, il y a toujours des obstacles, comment passer ses contrats, le type de personne avec qui tu travailles. Ma plus grosse difficulté, c’est de dealer avec des gens “faux”. L’autre chose qui ne fonctionne pas dans le business de la musique, c’est la distribution pour les copies physiques. C’est le cauchemar de ma vie et il faudra bien que quelqu’un en parle un jour pour aller de l’avant et trouver des soltutions.


Ton avis sur l'éthique du DIY ? Ta propre définition ?

Le DIY, c’est la meilleure chose qui soit. Personne ne travaillera aussi fort que tu le feras pour ton projet,

DIY, c’est faire les choses soi-même, sans signer avec une entreprise pour qu’elle s’occupe de tes affaires et être capable d’avoir un lien direct avec tes clients. Inclure d’autres gens est un mal nécessaire pour grandir mais garder ce lien avec ta base de fans, c’est ça le DIY et c’est ce qui te séparera des autres grosses entreprises.


Tes projets ? Comment vois-tu ton activité évoluer ? Tes souhaits ? Tes craintes ?

Mes projets ? Mes projets sont les groupes sur mon label, Salem’s Pot, Slow Season, Shooting Guns, Hornss, Black Prism, Electric Citizen, Sons of Huns, et Monolord. Mon travail sera de tout donner pour qu’ils puissant aller aussi loin que possible. J’espère qu’ils pourront tous vendre chacun 10 000 exemplaires de leur album. Ça serait un succès pour moi. Je n’ai pas peur, car même s'ils ne vendent pas autant d’albums, leur musique est bonne et, à la fin de la journée, c’est ce qui compte.


Ton album ultime ? Le concert auquel tu penseras toujours ?

Hummm… Il y en a tellement. Je pense que si je devais n’en choisir qu’un, ce serait Jimi Hendrix - Electric Ladyland. Meilleur concert… J’ai vu Radiohead la semaine de la sortie de OK Computer lors d’un concert secret – annoncé nul part – dans une salle avec 300 personnes. Ils ont joué l’album en entier et beaucoup de titres de The Bends. Inoubliable. Un autre grand souvenir de concert… J’ai vu Metallica dans une salle de 600 places il y a 6 ans et c’était fou. Uniquement des vieux titres, bref, ce que tout le monde voudrait les voir jouer.


Ton instant musique de prédilection pour la ressentir au maximum ?

Toute la journée, tous les jours ? J’écoute beaucoup de musique dans ma voiture quand je suis seul, à un niveau sonore indécent.


Quel est ton rapport avec un instrument de musique ? Fascination, peur, frustration ?

Ça va, je joue de la batterie et du piano. J’aimerais être plus doué que je ne le suis mais c’est la vie. Je suis à l’aise et j’aime savoir jouer. J’aimerais aussi jouer de la guitare, mais ça arrivera peut-être un jour.


Parmi les nombreux styles de musique autour desquels nous gravitons, lequel t'es le plus cher et pourquoi ?

Bien, j’aime le rock… Mais j’aime un peu près tous les styles et la vie que nous menons est bien trop courte pour manger des hamburgers chaque jour. Un bon titre est un bon titre, que ce soit du rap, du jazz, etc.


Es-tu capable d'écouter des choses totalement différentes ? Si oui des exemples pour tenter de nous faire peur ?

Comme je le disais, j’écoute beaucoup de jazz, world music, afro beat, rock, metal, death metal, djent, stoner rock, psych, heavy psych, etc… Rien de bien terrifiant là-dedans, de la bonne musique est de la bonne musique. J’aime vraiment le rap.

 

Dans quoi mets-tu le plus d'argent ? Vinyles/CDs/Bandcamp, concerts, merchandising ?

Vinyle. Je n’ai à payer pour rien d’autre, même si depuis quelques temps, j’en ai pas mal de gratuits puisque j’ai aussi un produit qui intéresse les gens et qu’ils sont prêts à échanger.



As tu une "consommation" similaire dans d'autres formes d'art ?

Je collectionne les affiches de concert rock, ainsi que des oeuvres contemporaines.


Tes parents écoutaient quoi quand tu étais enfant ?

Musique chrétienne. C’était horrible.

 

Le mot de la fin : il est à toi, dis ce que tu veux.

Merci de m’avoir lu. Si j’ai pu vous apporter quelque chose, merci d’aller faire un tour sur www.easyriderrecords.com et de supporter nos groupes.

Daniel Hall : gestionnaire de Riding Easy Records (ex Easy Rider)
Journalist, radio speaker, PR guy, booker, crate digger, community manager, promoter. Je pourrais aussi l'écrire en français, il est vrai...

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