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Roadburn 2011 : Journal de bord jour 01 - De Montréal jusqu'à Tilburg

Portrait de William
Roadburn 2011 : Journal de bord jour 01 - De Montréal jusqu'à Tilburg

Le moment qu'attendait la petite équipe de Pelecanus arrivait enfin. C'était le commencement de notre fameux périple en territoire hollandais pour une claque musicale sans pareille. Nous étions trois à faire cette traversée de l'Atlantique pour rejoindre nos amis européens dans la petite ville de Tilburg aux Pays-Bas. Notre vol se déroula à merveille, déjà dans l'avion nous avions droit au langage insupportable de l'équipage néerlandais. L'accent irritant du personnel fut rapidement mis de côté par notre enthousiasme, la présence de Heineken à bord de l'avion et les jolis uniformes bleus des hôtesses de l'air européennes...

Aussitôt arrivés à l'aéroport d'Amsterdam le 12 au matin, nous devions déjà prendre le train en direction deTilburg. Malgré le confort de ce type de transport en commun, le paysage ne contribuait pas du tout à nous garder éveillés après une nuit quasi inexistante dans l'avion. Disons que la verdure des prairies néerlandaises et les moutons ne fournissaient pas un très grand divertissement. L'aspect le plus intéressant du décor était sans contredit la beauté de l'architecture des petites villes de campagne, notamment celle de Tilburg qui était notre magnifique destination finale. Nous étions plongés directement dans un petit paradis directement à la sortie de la gare grâce à de sublimes terrasses, des Coffee shopssympathiques, des rues pavées étroites et l'étonnante présence de vieilles bicyclettes à tous les coins de rue.

La portion la plus difficile de notre arrivée fut de trouver nos fabuleux bungalows zèbres, là où notre équipe allait résider pour la semaine entière. Ceux qui nous connaissent ont sans doute deviné que nos préparatifs étaient déficients et que tous les numéros de téléphone de nos contacts sur place étaient défectueux… L'incapacité de communiquer avec les Hollandais qui, disons-le pour ceux qui nous avons rencontrés, présentaient un anglais affreusement moyen ainsi qu'une fatigue accrue nous firent nous éterniser pendant près de deux heures pour rejoindre notre fabuleux site de camping, situé à quelques kilomètres à peine de la gare.

Le magnifique paysage et la rencontre de nos compatriotes européens du Roadburn nous ont rapidement fait oublier notre arrivée chancelante. La première bière à peine débouchée que le décalage horaire nous percutait de plein fouet. Ce fut un 24 heures d'insomnie totale qui, malgré tout, faisait le plus grand bien. Il n'était pas très difficile de se motiver en sachant que nous avions subi cela pour voir des groupes mythiques comme Sunn O)), Earth, Godflesh, Swans, Shrinebuilder, etc.

C'est donc dans notre fameux chalet zèbre que les premiers jours en sol étranger commencèrent, plus précisément au site de camping du Beekse Bergen Safaripark . S'y loger fut une expérience très agréable et les habitations teintées aux différentes couleurs d'animaux offraient un décor magnifique. En prime, la visite du zoo était gratuite pour les gens qui y résidaient. Soyez certains que notre visite au Parc Safari, que nous avons faite lors du deuxième jour, fut l'événement le plus étrange et le moins sobre de tout le voyage. Ce que je retiens par-dessus tout de cette escapade fut le tendre moment où nous avons vu un véritable pélican pour la première fois de notre vie. La visite de Pelecanus.net au Zoo venait alors de prendre tout son sens.

Passons aux choses plus sérieuses, je ne crois pas que vous lisiez ceci pour vous imaginer nos sombres aventures qui n'ont rien à voir avec la musique. Alors, cette deuxième journée fut aussi mémorable puisque pour la première fois nous allions visiter le quartier des spectacles de Tilburg, là où nos oreilles allaient saigner pendant plus de trois jours. Notre étonnement fut gigantesque quand nous avons vu l'endroit où nous allions passer la semaine. Croyez-moi, même à Montréal nous ne possédons et ne possèderons jamais d'infrastructures aussi belles et intelligentes. Le concept est bien simple : une panoplie de bars, de restaurants et de terrasses sublimes entouraient plusieurs édifices proposant des salles de concert magnifiques. Le Festival du Roadburn avait même fait la location d'un immeuble où l'on retrouvait toute la marchandise des groupes présents, les distros officielles du festival ainsi qu'un cinéma. Croyez-moi, vous n'avez jamais vu autant de bons vinyls de toute votre vie! C'est avec une grande excitation que nous sommes ensuite allés finir la soirée sur la terrasse de notre chalet pour faire notre planification de la première journée du festival, journée que vous aurez seulement la chance de lire dans la partie 2 de notre journal de bord. 

Soyez au rendez-vous demain !...

Chroniqueur montréalais pour Pelecanus depuis juin 2010 ayant participé à l'organisation de concerts ainsi qu'au défunt projet de webradio.

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