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Czar Fest, jour 02, 15/04/2017 @ Bâle, Suisse
Deuxième soirée pour le Czar Fest. Après le succès de la première, il temps de rempiler pour une nouvelle salve de groupes plus prometteurs les uns que les autres. Entre découvertes et confirmations, la soirée s’annonce sous les meilleurs auspices.
Wolf Counsel
“Let me tell you the days of high adventure”. Forcément quand un groupe rentre sur scène avec le theme principal du Conan de John Milius, il y a des promesses qui sont faites. Wolf Counsel va effectivement faire figure de véritable madeleine de Proust dans la programmation de ce soir, le groupe distille un Heavy Doom à l’ancienne inspiré d’Heroic Fantasy qui rend parfaitement hommage aux ténors du genre. Alors on accroche ou pas à ce genre d’ambiance très kitsch, mais le fervent amateur de Candlemass que je suis a été comblé par la prestation du groupe. Des riffs d’une lourdeur jouissive parsemés d’ambiances plus planantes, Wolf Counsel joue de ses influences pour servir une prestation plus que convaincante.
Palmer
Changement d’ambiance, puisque qu’on passe au Post-Metal avec Palmer. Le groupe mettra son nouvel album à l’honneur avec d’excellents titres comme Misery ou Digital Individual, des morceaux ultra-efficaces qui ne peineront pas à convaincre l’audience. Il faut dire que le charisme du chanteur y est aussi pour beaucoup dans l’efficacité du groupe, d’une carrure proche d’un Sébastien Chabal sous stéroïdes, il passe son temps à arpenter la scène en haranguant la foule de ses regards menaçants. Des musiciens très pros servis par un son irréprochable, Palmer va délivrer ni plus ni moins que l’une des meilleures prestations du festival.
Cold Cell
Bilan plus mitigé pour Cold Cell. Si la prestation des musiciens est quasi irréprochable, le Black/Death présenté par le groupe est on ne peut plus classique. Plus qu’une simple inspiration, j’ai vraiment l’impression d’écouter un clone de Behemoth ou de Mgla. Alors certes un clone très honnête mais qui ne donne pas vraiment l’envie de s’y intéresser outre mesure, dommage.
When Icarus Falls
On revient au Post-Metal avec les Lausannois de When Icarus Falls. Je ne connaissais que très peu le groupe et je dois dire avoir été très agréablement surpris de leur prestation. En plus de la lourdeur inhérente au genre, le groupe se permet d’insérer des atmosphères très prog qui permettent de réellement faire respirer les morceaux. Les riffs sont originaux et servis par des musiciens très techniques, et au final j’ai seulement eu un peu de peine avec certaines parties à demi-parlées du chanteur, mais là on est plus dans l’ordre du ressenti personnel. Un excellent concert qui donne envie d’en voir plus.
Bölzer
Le point d’orgue de la programmation de ce soir est atteint avec Bölzer et leur Death Metal affranchi de tout code. Le duo offrira une prestation intense oscillant entre la noirceur des premiers EPs et les envolées épiques de leur nouvel album. Si le batteur impressionne, c’est bien le chanteur/guitariste qui accapare toute l’attention. Naviguant à une vitesse ahurissante sur le manche de sa guitare dix cordes, KzR donne naissance aux mélodies hallucinées de Bölzer avec une facilité déconcertante. Que ce soit les parties criées ou les envolées lyriques si particulières du dernier album, le chanteur transmet ces paroles avec une intensité rare et les nouveaux morceaux comme The Archer ou I Am III en ressortent retranscris avec brio. Seul reproche, le volume de la guitare sera parfois un peu faible ce que ne manquera pas de faire remarquer KzR à la régie en fin de concert avec la magnifique transformation d’un signe indicatif pour augmenter le volume en bras d’honneur. Cela dit, la performance reste exceptionnelle et le final sur la désormais classique Entranced by the Wolfshook achèvera de combler un public conquis d’avance.
Reste un bilan plus que positif pour ces deux soirées du Czar Fest qui, fort d’une programmation locale de qualité et de tarifs tout à fait honnêtes, ont sans mal convaincu. Si une nouvelle édition est annoncée pour l’année prochaine, sachez que le rendez-vous sera pris !
Élément suisse de la rédaction, j'adore écouter de la musique de bourrin entre deux évasions fiscales. |
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