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We Were Promised Jetpacks + The Hi-lites 06/03/15 @ Marché Gare, Lyon

Portrait de Sandra

Parce qu’on n’est pas que des grosses brutes chez Pelecanus.net parfois on écoute de l’indie-rock et on aime ça. On va même jusqu’au concert, comme on l’a fait ce vendredi pour s’assurer que oui, les Écossais de We Were Promised Jetpacks sont vraiment bons. Le son parfait pour accompagner le beau printemps qui s’en vient.

Première partie « support your local scene » avec le post-punk de The Hi-lites, ça fait sautiller et headbanger juste ce qu’il faut pour se mettre en jambe en attendant la suite.

Une fois le terrain préparé par un backliner aux petits soins, We Were Promised Jetpacks débarque avec « Safety in Numbers » en guise d’introduction. Premier titre de leur dernier opus Unravelling (Fat Cat Records) depuis lequel le groupe s’est enrichi d’un cinquième membre aux claviers et à la guitare.

Le set commence timidement, égrainant les titres des précédents albums aux accents punks prononcés. S’ils en ont gardé l’énergie et les sonorités, ils ont assagi leur attitude. On observe un groupe consciencieux et perfectionniste qui se détend de titre en titre, au fur et à mesure que le public s’échauffe.

« Moving Clocks Run Slow », « Roll Up Your Sleeves » autant de morceaux représentatifs de la joyeuse énergie punk-pop dont WWPJ a le secret. Batterie saccadée, mélodies entêtantes, chant impeccable : une machine à tubes, en somme. On ne peut d’ailleurs que s’incliner devant la voix infailliblement juste et nuancée d’Adam Thompson, agréablement accompagnée des choeurs de Stuart McGacha (claviers/guitare) et de Darren Lackie (batterie).

Retour express par leur dernier album avec «  Peace Sign » puis il est temps d’entonner leur hymne « Quiet Little Voices ». C’est alors qu’un troupeau d’ados (ou devrais-je dire de veaux?) par ce tube ainsi extasié ne peut contenir son taux d’hormones et dans la fougue de son pogo bouscule violemment quiconque se trouve sur son passage. Au point que le groupe stoppe net le morceau pour apaiser la situation. Je vous avais prévenu, ils se sont adoucis les keupons, mais il est quand même agréable de voir des musiciens s’assurant que tout le monde puisse profiter du concert à sa manière. On se calme et on recommence « I’m young agaaain I’m young agaaain » et pour l’avoir eu en tête pendant 48h je vous assure que ça fonctionne!

Même si les moments calmes et les montées sont quelque peu gâchés par les ados sus-nommés et leurs « chuuuut » intempestifs pour -clairement- faire chier le monde, j’ai beau ne pas connaître tous les morceaux joués, l’ennui ne pointe jamais le bout de son nez. Alternant l’urgence de ses riffs implacables et les mélodies mélancoliques teintées de post-rock, le groupe sait jouer de la nuance et rythmer son set. L’énergie est bien dosée, les transitions maîtrisées, bref c’est efficace sans être redondant. Seule ombre au tableau peut-être, une setlist trop diversifiée à mon goût que j’aurais préférée plus axée sur leur dernier album Unravelling. Bien plus riche et nuancé que ses prédécesseurs, il mérite vraiment d’y prêter une oreille. Après l’avoir placé dans mon top 2014, je finirai sur la petite frustration de ne pas avoir eu certains morceaux en live ce vendredi soir.

Setlist

Safety in numbers
Human error
Pocket vomit
Clocks Run Slow
Sleeves
Jazz Hands (?)
Peace Sign
Quiet Little Voices
Peak and Thoughts

 

Crédits photos : Rémy Ogez

Je voulais travailler dans la culture mais ça marchait pas, alors pour tromper l'ennui j'allais voir des concerts puis j’écrivais des trucs. J'ai fini par trouver du boulot, mais j'ai continué à écrire.

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