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Roadburn, Jour 2 : deep, space, nice...

Portrait de Vincent Duke
Roadburn, Jour 2 : deep, space, nice...

Début de journée dilettante, avec une programmation toujours aussi pointue mais pas forcément à mon goût. Le vrai début des hostilités commence avec le second set de Eyehategod. Toujours implacable, toujours boueux, toujours génial. Décidément, la bande la Nouvelle-Orléans est en forme et ça fait foutrement plaisir à voir (et à écouter, bien entendu). Départ précipité pour jeter une oreille à Admiral Sir Cloudesley Shovell qui joue au Cul de Sac. À peine le temps de quelques morceaux 666% rock'n roll pour se faire une idée : ça envoie du bois et c'est à voir en entier le plus rapidement possible.

Quelques pas et Wardruna sur la Main Stage. Pour la première fois, je crois que je vais écrire le mot mystique pour décrire un concert. Le son, l'ambiance, les instruments traditionnels utilisés, les projections... Absolument tout est là pour créer ce sentiment. Accessoirement, oui, pour aussi se sentir comme un viking avant la bataille. Je ne cacherai pas que ce n'est pas mon style de prédilection mais le groupe rentre aussi dans cette catégorie toute singulière des choses à voir au moins une fois dans sa vie.

Le reste... Est-il possible de se concentrer sur un seul concert dans la galaxie de ceux qui ont eu lieu ce vendredi ? Je sais, ça n'aurait rien de très professionnel mais, paradoxalement, les faits sont là.

De ce 10 avril 2015, je ne suis "réellement" capable de me souvenir que du concert de The Heads au Patronaat. Magique, foutral, cosmique, dantesque, lysergique, au-delà des frontières de la perception, ... Choisissez ce qui vous convient le mieux. Ce qui est sûr et certain, c'est que ce concert de The Heads - après leur annulation lors de la précédente édition - était du bonheur pur. Un voyage au sens premier du terme. Le genre de concert qui transcende la simple écoute. Le genre de moment où vous "goûtez" le son, où les riffs deviennent tangibles et influent sur l'environnement. Il y avait du magique dans l'heure et demi de ce concert. Après en avoir fait quelques centaines / milliers, il devient assez difficile (pour le meilleur comme pour le pire) d'être réellement "impressionné" ou de se souvenir bien des années après d'un groupe sur scène en particulier. Je sais que The Heads fait déjà partie du lot. Il fallait être là.

Les heures qui suivent se déroulent encore par bribes de concerts, d'échanges avec des festivaliers et / ou membres de groupe (les deux se confondent souvent au Roadburn), de nouveaux groupes à écouter - et merci le papier / crayon parce que pour s'en souvenir... - et de vrais bons moments.

Journalist, radio speaker, PR guy, booker, crate digger, community manager, promoter. Je pourrais aussi l'écrire en français, il est vrai...

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