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Max & Iggor Cavalera + Allegaeon + Oni, Les Foufounes Electriques, Montréal

Portrait de Max Cayer
Max & Iggor Cavalera + Allegaeon + Oni, Les Foufounes Electriques, Montréal

La tournée Return to Roots s'arrêtait à Montréal le 12 octobre, aux mythiques Foufounes électriques, avec au programme l'album Roots, joué en intégralité par les deux frères Cavalera flanqués de leurs comparses de Cavalera Conspiracy, le guitariste Marc Rizzo et le bassiste Johny Chow. 

Ça faisait très longtemps que j'avais vu les foufs aussi bondées, c'était difficile, voire désagréable de naviguer dans la salle de spectacle, d'accéder aux bars du deuxième ou de se frayer un chemin jusqu'aux toilettes. Mais c'était à prévoir quand la royauté brésilienne du Metal s'arrête en ville, encore plus lorsqu'ils interprètent du matériel de Sepultura. 

Les frangins prirent d'assaut la scène à 9h tapantes, au son de la pièce Istari ( pre-enregistrée) avant de se lancer dans le classique " Roots Bloody Roots". Le son était excellent, les musiciens très énergique, mis à part peut-être Max Cavalera qui semblait être très fatigué, il ne jouait presque pas de guitare préférant laisser Marc Rizzo se charger des parties plus complexes, et par moments au micro, il semblait à bout de souffle. Sinon, la voix était rauque et criarde, et s'approchait quand même de la voix super puissante du passé. 

La grande vedette de la soirée fut sans aucun doute Iggor Cavalera qui derrière sa batterie nous a fait une démonstration de son énorme talent, particulièrement lors de jams à la sauce brésilienne endiablée, où même son frère l'accompagnait sur un tambour auxiliaire. Iggor nous a prouvé qu'il était toujours l'un des meilleurs batteurs dans le monde du métal, même si le matériel de Roots n'est pas nécessairement le plus complexe du répertoire de Sepultura, il en reste que c'est un maître de la batterie et qu'il a un style bien à lui, reconnaissable immédiatement.  

Le spectacle fut sans grande surprise, les chansons se succédaient dans l'ordre séquentielle de l'album avec à peu près aucun temps mort entre chaque pièce, mais elles furent interprétées avec précision et facilité. La foule était bien sûr vendu d'avance et extrêmement virulente, le " moshpit " était très énergique pour ne pas dire violent, j'ai même aperçu une jeune demoiselle en sortir prise de panique et le visage en sang après avoir reçu un bon coup au visage. Le plancher vibrait sous le poids de ceux qui sautaient sur place, complètement possédés par la musique. La sécurité semble avoir eu une soirée bien remplie avec les adeptes de " body surf" et autres " stage divers".

Les interventions de Max Cavalera entre les chansons étaient brèves. A part pour réciter quelques lignes de la chanson à venir en guise de présentation, peu de mots furent échangés, si ce n'est quelques clichés classiques tels que " (make some noise/ Jump motherfuckers/ scream for me Montreal ). La plupart des pièces de Roots ont très bien vieilli, certaines moins bien que d'autres et celles où sur l'album étaient invités d'autres musiciens, furent très bien interprétées sans eux. 

Les moments forts furent les pièces Ramahatha, Born Stuborn, Dusted, Dictatorshit (complètement folle), Straight Hate et bien sûr Roots. En guise de rappel nous avons eu droit à une reprise de Celtic Frost (Procreation of the Wicked) et de Motorhead (Ace of Spades) et aussi une Roots 2016, chose dont on aurait bien pu se passer puisque c'était la même chanson qu'en ouverture mais adaptée à 2016, j'ai trouvé le tout bien inutile et on aurait bien pris un morceau de Chaos AD ou du plus vieux matériel à la place. Mis à part cela, un excellent concert dans une salle bondée et conquise d'avance. Les gars avaient l'air d'avoir du plaisir et la foule aussi. Mission accomplie ! 

Batteur pour Nous Étions et Argument, bassiste pour Valeri Fabrikant et The Band Of Peace, père de famille, maniaque de musique en tout genre.

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