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Earth + Oiseaux Tempête 09/08/2014 @ Point Éphémère, Paris

Portrait de Miguel
Earth + Oiseaux Tempête 09/08/2014 @ Point Éphémère, Paris

Toujours surprenant, mais de plus en plus courant : voir une salle parisienne pleine à craquer à l’occasion d’un concert instrumental et contemplatif en plein mois des grandes chaleurs. Le Point Ephémère fut à nouveau victime de la popularité toujours grandissante du groupe de Seattle, accompagnant le vaste mouvement du stoner et des musiques expérimentales.

Oiseaux-Tempête, produit local prometteur, inaugurait la soirée avec un effet incontestable

Earth arrivait donc dans le but de faire la promotion estivale de son nouvel album, Primitive And Deadly, à venir le 1er septembre chez Southern Lords. Oiseaux-Tempête, produit local prometteur, inaugurait la soirée avec un effet incontestable. N’ayant pu assister qu’à la toute fin du concert des Français, nous pouvons cependant témoigner de l’attention dont fit preuve l’auditoire, captif des envolées lourdes et lumineuses du trio.

Un court entracte précéda l’entrée en lice d’Earth sous son nouveau jour. En effet, la formation américaine s’est séparée de la violoncelliste Lori Goldston qui enrichissait autrefois ses arrangements, et se retrouve ainsi sous la forme plus convenue du trio ; preuve de la volonté du groupe de revenir à certains fondamentaux et d’amorcer une tendance davantage pop et heavy dans son œuvre. Cette affiche permit en outre aux heureux présents de découvrir en avant-première plusieurs morceaux tirés du dernier-né de la discographie de Dylan Carlson, déjà évoqué plus haut.

Avec Earth, l’instrument se suffit à lui-même

La puissance évocatrice de l’art carlsonien résiste décidemment tellement bien à l’épreuve des planches. L’heure et demie que dura le concert fut d’une cohérence implacable, les nouveaux titres se fondant parfaitement dans le répertoire des Américains. Certains morceaux joués ont cependant dû être amputés du chant dont ils seront augmentés sur l’album, mais il faut savoir qu’avec Earth, l’instrument se suffit à lui-même. Le son limpide faisait honneur aux compositions, choisies parmi les plus marquantes de la formation et où le riff tenait une place d’honneur ; ce qu’illustre le final « Ouroboros Is Broken », transfiguré en doom ravageur pour l’occasion.

Setlist :

  • Badgers Bane
  • Even Hell Has Its Heroes *
  • Old Black
  • There Is A Serpent Coming *
  • The Bees Made Honey In The Lion’s Skull
  • Rooks Across The Gate *
  • Torn By The Fox Of The Crescent Moon *
  • Ouroboros Is Broken

* Morceaux présents sur Primitive And Deadly.

Sincères remerciements à l’équipe de Kongfuzi pour son professionnalisme.

 

Crédits photos : Patrick Baleydier

Prépare une thèse sur la figure de l'ornithorynque déifié dans les romans de Michel Houellebecq.

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