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General Lee - Raiders of the Evil Eye (2012)

Portrait de Andrey
General Lee - Raiders of the Evil Eye (2012)

J'ai découvert General Lee en 2008, à la sortie de leur premier opus, Hannibal Ad Portas, et depuis ai suivi d'un oeil assez distant leur parcours. Pourquoi distant ? Et bien, parce que, comme beaucoup, je trouvais que leur musique, bien que très bonne, ne se démarque pas assez des ténors du genre (qui a dit Cult of Luna ?). Le groupe a ensuite continué avec Roads, et je dois avouer que celui-ci, malgré un joli artwork, m'est complètement passé par dessus la tête, tout au mieux l'ai-je écouté trois fois. Je n'attendais donc absolument rien de la part de ce Raiders of the Evil Eye. Pourtant, suivant les conseils d'un ami, je me suis quand même lancé dans une écoute.

Premier morceau, et... wow. Un chant hurlé fait irruption dans mes oreilles dès les premières secondes, appuyé par des guitares bien lourdes, en me faisant sursauter sur ma chaise. On parle bien des mêmes General Lee ? Ceux que j'ai vu en première partie de AmenRa il y a deux ans ? Je vérifie, puis une fois de plus, et une autre. Le verdict est sans appel, c'est bien eux. Mais ils ont bien changé alors. 

En effet, plus grand chose à voir avec un Cult of Luna, un Isis ou encore un Neurosis, si je devais faire un parallèle avec un groupe connu, je penserais plutôt à certains morceaux de Old Man Gloom (comme par exemple Sleeping With Snakes). Est-ce une mauvaise chose ? Certainement pas, puisque la ressemblance reste quand même très vague et plus que subjective. L'album enchaîne donc riffs hardcore et voix plutôt impressionnantes, sans pour autant tomber dans le piège d'oublier d'ajouter quelques passages plus mélodiques, histoire de diversifier un peu, grâce à des morceaux tels que Overwhelming Truth. Le tout s’enchaîne par ailleurs de façon plutôt homogène, tout au plus pourrais-je reprocher un dernier morceau un peu plus quelconque que le début de l'album, véritable tuerie.

Sans révolutionner le genre, cet album s'avère donc d'une efficacité redoutable, piochant dans un éventail d'influences plutôt étendu, et agrémenté de petites pépites plutôt accrocheuses (comme la fin de l'épique The End of Bravery, qui semble être taillée pour le live). On peut parler alors, à moins qu'il ne s'agisse d'une expérimentation passagère, du disque de la maturité, celui qui leur aura permis de trouver un style leur étant propre. Dans tous les cas, cet opus (au très bel artwork, une fois de plus) représente bien un virage à 90°, qui ne plaira peut-être pas à tous les fans de première heure, mais qui en accrochera sûrement d'autres sur son passage.  

PS: à noter que le groupe jouera une série de dates françaises entre septembre et février, consultables dans l'agenda. Et on compte bien y être !

General Lee - Raiders of the Evil Eye (2012)
General Lee
Raiders of the Evil Eye
The Witching Hour
Medusa Howls With Wolves
Alone With Everybody
Overwhelming Truth
The End of Bravery
LVCRFT
Running With Sharp Scissors
J'aime les ours, le whisky et les internets.

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