Ancestors - In Dreams And Time (2012)

"Vous avez essayé de joindre Vincent Duke; il est indisponible pour le moment. En train d'écouter en boucle le nouvel album de Ancestors, il se trouve actuellement au fin fond de la voie lactée. Merci de laisser votre message après l'explosion de super nova…"

Jusqu'à ce nouvel opus, Ancestors avait deux facettes, deux approches du rock psychédélique : la lourde, de l'album "Of Sound Mind", et une que je qualifierais d'éthérée, comme sur leur EP sorti l'année dernière, "Invisible White". L'arrivée de "In Dreams And Time" ne s'est donc pas faite sans une certaine appréhension. Dans quelle direction le groupe allait se diriger? Retour "aux sources" ou continuation vers la galaxie Pink Floyd première période? Dès la première écoute, la réponse était claire : le groupe a tout simplement - ouais, enfin, "simplement"… - choisi de mélanger les deux. Frissons garantis et à tous les étages et furieuse impression de se faire jeter aux quatre coins de la pièce, cerveau ravagé.

Le Truc absolument génial dans ce nouvel album est cette capacité à poser un gros riff bien gras, bien heavy, enchainé avec un passage atmosphérique sans que la moindre coupure ne se ressente. A aucun moment, il n'y a de saccade. La musique s'écoule tout au long des morceaux, naturellement. Il y a du sublime dans Ancestors et "In Dreams And Time" le porte à un autre niveau. Je défie quiconque - je parle d'êtres humains, avec des sentiments et un coeur; je connais bien des "choses" qui en sont dépourvues - de ne pas ressentir la Beauté de "The Last Return" ou de "On The Wind" et la Puissance qui en ressort dans le même temps.

Certains albums sont tout simplement lysergiques et "In Dreams And Time" fait partie de ceux-là.

"Tiens, je crois bien que j'ai croisé le Faucon Millenium"